Ile-de-France

Valérie Pécresse emporte la primaire LR

« Pour la première fois de son histoire, notre parti va se doter d’une candidate à l’élection présidentielle », s’est félicitée Valérie Pécresse samedi 4 décembre 2021 en début d’après-midi, à l’issue de sa victoire aux primaires fermées LR (avec 60,95% des voix contre 39,05 pour Eric Ciotti). « La droite républicaine est de retour », a-t-elle déclaré, avant de s’engager à « restaurer la fierté française et protéger les Français » avec un « projet de franche rupture ».

Le journal du Grand Paris re-publie à cette occasion des extraits de ses interventions prononcées en tant que présidente de la Région Ile-de-France, ou de son mouvement  « Libres ! ».

Valérie Pécresse, présidente du conseil régional d’Ile-de-France, lors d’un colloque mardi EPFIF / Le Monde, le 10 décembre 2019 à la Cité de l’architecture © Jgp

A propos de l’organisation de l’administration locale en Ile-de-France (1) :

« Nous avons besoin, dans une vision écologique des métropoles du futur, d’inclure dans leur périmètre les poumons verts, les forêts et les champs. Ma conviction s’est renforcée au fil des années : le bon périmètre de la Métropole est celui de la région. Nous aurions donc tout à gagner à créer une Région-métropole simplifiée. En 2016, on pouvait encore penser qu’il existait une logique à créer un périmètre sur la zone ultra-dense. Parce que séparer les zones urbaines et rurales était à la mode.

Depuis, il y a eu les gilets jaunes, la crise de la péri-urbanité, ce monde rural, situé à 50 km des villes, qui se sent complètement oublié, défavorisé, délaissé. A l’heure où tout le monde parle de l’écologie, de vivre à la campagne près de Paris et d’aspiration au télétravail, il me paraît encore plus absurde d’enfermer l’identité métropolitaine dans l’A86″.

A propos de la décentralisation (2) :

« L’Etat doit lâcher prise pour se concentrer sur le régalien, l’ordre, la sécurité, la justice. Arroser des administrations multiples, au prix de taxes multiples, c’est creuser les fractures sociales de demain. Investir dans les secteurs stratégiques, en revanche, c’est créer les emplois de demain. Nous, les mauvaises dépenses, en Ile-de-France, nous les avons supprimées. C’est bien la preuve que c’est possible ! On nous avait promis l’esprit d’entreprise au pouvoir. C’est en réalité les vieux réflexes soviétiques qui dominent : réquisition des masques, contrôle administratif et centralisme démocratique ».

A propos du Grand Paris (3) : 

« Le Grand Paris est la victime collatérale de dix ans de velléités réformatrices jamais concrétisées, de lois imparfaites et de projets de loi sans lendemain, de réforme territoriale sans cesse annoncée, toujours imminente mais jamais aboutie, de lignes du Grand Paris express menacées dans leur calendrier quand ce n’est pas dans la réalité même de leur tracé. Le Grand Paris tel que je le rêve est un projet qui rompt avec les démons centripètes de la Capitale, qui investit dans un polycentrisme confiant, qui se grandit du développement des territoires ruraux et de leurs pôles urbains, et fait taire leur sentiment de relégation ».

A propos du « zéro artificialisation nette » des sols (1) :

« Je suis favorable au ZAN, mais je suis également favorable à ce que l’on construise plus en Ile-de-France. Je me mets donc à moi-même, vous le voyez, une forte contrainte. Ce qui m’inquiète, ce n’est pas tant le ZAN que les plans locaux d’urbanisme (PLU), dans lesquels sont fixées des limites de hauteur très faibles, pour des immeubles très bas. Or on ne peut conjuguer des immeubles de très faibles hauteurs et le refus de l’étalement urbain. C’est impossible. Je ne vais pas demander que l’on revienne aux tours. Mais il me semble qu’une ville comme Paris, qui est une ville très dense, en réalité, n’en souffre pas, dès lors que l’on construit du beau, accompagné de suffisamment d’espaces verts, de balcons. Rien n’est moins dense que l’urbanisme de dalle, tout béton, des années 1970. On peut créer des quartiers villages, avec des rues, qui auront une vraie densité de population, tout en étant extrêmement agréables à vivre ».

A propos de sa vision de la France (2) :

Valérie Pécresse, présidente de Libres ! samedi 29 août à Mennecy. © Jgp

« Derrière ceux qui veulent déboulonner des statues, il y a des forces politiques qui sont à l’œuvre pour dénigrer notre histoire et ainsi fracturer notre ciment national. Non, nous ne déboulonnerons pas nos statues, et certainement pas celles du Général de Gaulle – qui a eu le courage de mettre fin à la colonisation – ni celle de Victor Schœlcher – qui a eu le courage de mettre fin à l’esclavage. Car oui, nous sommes fiers de notre histoire, qui comporte bien plus de pages lumineuses que de pages sombres. C’est cette France, accueillante et fière, qui défend l’esprit des Lumières à travers le monde, à laquelle nous croyons. Cette France, elle protège le Mali, elle soutient le Liban ou l’Afrique, cette France, elle est riche de ses Outre-mer sur tous les continents, elle a une ambition européenne ; cette France, elle abrite et élève toutes celles et ceux qui partagent ses valeurs ; c’est cette France que nous voulons défendre et relever ! »

A propos des mobilités durables (1) :

« Il faut agir dans deux directions : doubler le réseau de transports en commun, c’est ce que je vais faire lors de mon prochain mandat et aider tous les Franciliens qui possèdent des véhicules thermiques anciens, à changer pour des véhicules propres. C’est la raison pour laquelle je propose une aide de 6 000 euros. Il faut par ailleurs tripler l’usage du vélo, conformément à l’objectif que je me suis fixée il y a quelques années, et que je vais accélérer avec la réalisation du RER vélo ».

A propos des écologistes et de la France insoumise (2) :

« Quand les Verts, ces derniers mois, s’allient à la France insoumise, finalement les masques tombent ! C’est la coalition de l’ultra-gauche. Vous l’avez bien vu cet été, ça n’a plus rien à voir avec la sauvegarde de la planète ni avec le développement humain. Ce sont les enfants de la lutte des classes. Mais l’illusion communiste ayant échoué partout dans le monde, ils veulent maintenant réduire chaque homme, chaque femme, à sa religion, à son orientation sexuelle, ou à la couleur de sa peau. Au fond, c’est toujours le même réflexe : fracturer la société, nier la liberté et la responsabilité individuelles, et mettre chacun dans une case dont il ne pourrait jamais sortir (…) Ils sont les enfants des ultras de mai 68, selon lesquels toute institution est bonne à dynamiter et toute autorité bonne à saper, y compris par la violence. Voilà le vrai visage de l’alliance Verts-Insoumis, voilà le vrai visage de l’ultra-gauche. Ceux-là ont trahi la gauche républicaine. Nous, jamais nous ne trahirons la République. Jamais nous ne pactiserons avec les extrêmes ! »

A propos de l’écologie punitive (1):

« La question peut se résumer à celle de savoir si l’on croit ou non au progrès, en sachant que l’Ile-de-France ne supporterait pas la décroissance. Quand je vois M. Bayou et Mme Autain venir créer une ZAD sur la ligne 17 du Grand Paris express, dans le Val d’Oise, je me dis qu’ils n’ont pas compris à quel point cette ligne était indispensable économiquement et socialement pour tout l’est du Val d’Oise. Elle va permettre à des territoires extrêmement pauvres d’être raccordés à des bassins d’emplois tels que ceux de Saint-Denis, de Roissy ou de Paris, alors qu’il n’existe, pour l’instant, d’autres façons de les rejoindre qu’en voiture (…) Cette écologie qui consiste à être contre tout ce qui est pour et pour tout ce qui est contre nous conduira à l’appauvrissement et à la détresse sociale. Quand je vois les Verts et les Insoumis refuser de voter le plan de sauvetage de la filière automobile, et notamment le soutien à la reconversion du site du Flins, alors que le sort de 2 000 ouvriers, et de toute la sous-traitance automobile dans la Vallée de Seine est en jeu, je me dis qu’ils ont oublié l’urgence sociale, empêchés qu’ils sont par leur idéologie de porter le progrès social (…) Même chose pour la zone à faibles émissions (ZFE) : j’y suis favorable, car il faut réduire la pollution en Ile-de-France. Sauf que moi, je ne me bats pas contre la voiture mais contre la pollution. Quand je vois que 90 % du parc automobile de Seine-Saint-Denis va devoir partir à la casse, d’ici à 2024, je me dis que si l’on n’aide pas les particuliers, les artisans et les commerçants immédiatement à changer leur véhicule, nous n’y arriverons pas ».

1 : Interview au Journal du Grand Paris en date du 3 juin 2021

2 : Article paru le 29 août à l’occasion de l’université de Libres !

3 : Article paru le 21 septembre 2021 relatant l’intervention de Valérie Pécresse au Sommet du Grand Paris.

 

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Author: Jacques Paquier