Ile-de-France

Gaz à effet de serre : Airparif fait les comptes

Le chauffage au gaz et les véhicules diesel : telles sont les principales sources d’émissions de gaz à effet de serre en Ile-de-France, selon l’inventaire des émissions publié par Airparif le 8 novembre 2022. A lui seul, le chauffage au gaz est responsable de 26,3 % des émissions de GES franciliennes. Quant au diesel, il y contribue à hauteur de 22,6 %.

Plus globalement, les transports routiers sont à l’origine de 31 % des émissions, le secteur résidentiel de 30 % et le tertiaire de 17 %. La part de l’industrie atteint 8 %, celle du traitement des déchets 5 % et les plateformes aéroportuaires 2 %.

Le trafic routier est responsable de 31 % des émissions de gaz à effet de serre. © DR

Une baisse très insuffisante

Entre 2005 et 2019, les émissions de GES franciliennes ont diminué d’environ 23 % : – 27 % pour le secteur résidentiel, – 18 % pour le secteur routier, – 8 % pour le tertiaire et – 48 % pour l’industrie. La sortie progressive du chauffage au fioul, le remplacement de véhicules thermiques anciens par des plus récents et la légère diminution des consommations d’énergie (- 4 % entre 2015 et 2019), expliquent cette évolution. Cependant, la baisse des émissions a ralenti ces dernières années puisqu’elle n’a atteint qu’environ 1 % par an entre 2015 et 2019.

Ce résultat se situe bien en-deça des objectifs fixés par la Stratégie nationale bas carbone (SNCB) de la France : celle-ci vise, pour l’Hexagone dans sa globalité, une baisse de 16 % des émissions de gaz à effet de serre entre 2019 et 2025, soit d’environ 3 % par an.

Les départements les plus grands, comme les Yvelines et la Seine-et-Marne, sont proportionnellement plus émetteurs, en raison de la prégnance de l’habitat individuel et des déplacements en voiture. © Jgp

La grande couronne plus émettrice

L’inventaire recense, pour chacune des 1 200 communes de la région, la quantité annuelle émise de gaz à effet de serre. La contribution de chaque département est relativement proche de la répartition de la population. Mais la densité de population joue également un rôle important. Ainsi Paris, qui concentre 18 % de la population francilienne, ne contribue qu’à 13 % des émissions régionales. À l’inverse, la Seine-et-Marne avec 12 % de la population régionale contribue à 20 % des émissions franciliennes. Les plus grands départements (Yvelines et Seine-et-Marne notamment) induisent en effet davantage d’activités plus émettrices (trajets en voitures, habitat individuel…), note Airparif.

 

L’inventaire est émissions est disponible ici.


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Author: Catherine Bernard