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Saints de glace 2018 : tout savoir sur le risque

Jusqu’à début juin, le risque de gel est parfois possible en France lors de nuits pleinement dégagées.

Les origines des Saints de Glace

Issus d’une vieille croyance populaire européenne du deuxième millénaire, les Saints de glace sont fêtés chaque année les 11, 12 et 13 mai. Les régions les plus septentrionales (notamment l’Alsace, où les gelées sont généralement plus tardives) ont ajouté également les 19, 20 et 25 mai. Les agriculteurs des régions du Nord de la Méditerranée imploraient Saint Mamert, Saint Pancrace et Saint Servais de protéger les plantations de la baisse de température et du gel qui survenaient généralement à cette époque. Il pouvait en effet arriver que les récoltes subissent un gel destructeur, survenant de manière plus ou moins brutale, dans les zones montagneuses jusqu’à fin mai. Au-delà de cette période, à partir du 26 mai, on considère généralement que les jardiniers peuvent commencer à semer et planter sans craindre un coup de froid fatal. De là découle toute une série de proverbes et dictons régionaux tels que « Saints Pancrace, Servais et Boniface apportent souvent la glace », « quand il pleut à la Saint Servais, pour le blé, signe mauvais. », « quand la Saint Urbain est passée, le vigneron est rassuré » ou encore « Saint Servais, Saint Pancrace et Saint Mamert font à trois un petit hiver ».

L’explication physique

Cette légende prend sa source au début du deuxième millénaire alors que la « vague de froid printanier » apparaissait réellement au cours du mois de mai dans certaines régions du monde. Les populations du Nord de la Méditerranée avaient observé une chute des températures nocturnes et matinales une fois tous les deux ans à cette époque. Les astrophysiciens expliquent l’origine de cette croyance par le fait que vers mi-mars l’orbite de la Terre traverse une zone de l’espace chargée de poussières (constituées de résidus de planètes) qui représente un obstacle aux rayons du soleil. Les effets du soleil sur la Terre seraient alors diminués, ce qui conduirait à une baisse significative des températures. De nos jours, il semblerait que celle-ci ait été avancée d’au moins un mois, plutôt dans le courant du mois de mars. Il n’est pourtant pas impossible qu’une vague de froid se produise au mois de mai. En effet, des courants froids venus des hautes latitudes envahissent parfois la France. Ils engendrent une baisse marquée des températures. Sous un ciel dégagé et sans vent, des gelées tardives peuvent alors se développer. La légende des Saints de Glace a donc bien un fond de vérité, même si les observations basées sur les dernières années tendent à montrer que le mois de mai s’avère être de moins en moins une période à risque pour les plantations

En 2018 : des risques limités

Des gelées se sont produites ce mercredi sur le Centre de la France, et un léger risque sera à nouveau présent ces trois prochains jours : ce jeudi sur le nord-ouest (Normandie et Bretagne), vendredi sur les mêmes régions mais de manière plus limitée, et samedi sur l’est mais de manière très faible. A partir de ce week-end, les températures vont remonter jusqu’à atteindre des valeurs quasi estivales et le risque de gel ne sera, à priori, plus d’actualité. 

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