Sciences

Plats industriels : comment choisir sa pizza ? #1

Depuis 2015 et le succès du livre de Giulia Enders Le Charme discret de l’intestin,on le sait : le ventre est notre deuxième cerveau. Notre façon de manger – et de nous soulager ensuite – peut entraîner des problèmes de surpoids, de dépression, de diabète, ou encore des maladies cardiovasculaires ou de peau. Alors, quoi, on mangerait si mal que ça ? Selon une étude de l’établissement public FranceAgriMer en 2014, le temps consacré à la cuisine à domicile a chuté de 29 % entre 1986 à 2010. Et les grands gagnants sont les produits tout faits. Pas chers et surtout prêts à consommer, ces plats dits transformés ou industriels séduisent les consommateurs. En 2015, l’Insee calcule que leur part dans l’alimentation augmente chaque année d’environ 4,4 %. Or, selon une autre étude – certes insuffisante – publiée le 15 février dernier dans la revue British Medical Journal, une augmentation de 10 % de la part d’aliments ultra-transformés est associée à une hausse de 12 % du risque global de cancer, notamment du sein.

« La santé est la grande oubliée de l’industrie agroalimentaire, même s’il existe de timides évolutions favorables, notamment grâce au bio », indique Laurent Chevallier, médecin nutritionniste attaché au CHRU de Montpellier et auteur de L’Indulgence dans l’assiette, qui vient de paraître aux éditions Fayard. Les ennemis de notre organisme sont, selon lui, les nombreux additifs, le trop-plein de sel, de sucre, de gras et d’arômes, le manque de traçabilité des ingrédients, leur médiocrité sur le plan nutritionnel, et des étiquettes de produits mal renseignées, mais bien légales. « Face à ce phénomène de société s’est développé un discours moralisateur et culpabilisant, affirme Laurent Chevallier. Ce n’est pas l’approche de ce livre, qui, au contraire, veut donner les clés d’une cuisine indulgente. »

Car effectivement, nous avons tous un jour manqué de temps pour cuisiner un plat maison et de saison. Le médecin a analysé 32 types de plats disponibles en supermarché afin de vous donner des conseils pour choisir les « moins pires ». Des centaines de produits de différentes marques ont été passés au crible. Ainsi, de manière générale, il est préférable de s’orienter vers des aliments bio, qui garantissent une culture sans produits chimiques, ainsi que vers des plats surgelés, qui contiennent moins de conservateurs. Pour la pizza, par exemple, mieux vaut éviter celles qui contiennent plus de 3 additifs (arômes, colorants, stabilisants, etc.), celles où l’origine de la viande n’est pas mentionnée, celles qui contiennent des « spécialités fromagères », et non du vrai fromage, et enfin celles indiquant une teneur en sel supérieure à 1 g pour une portion de 100 g de pizza. Les pizzas végétariennes sont également à privilégier.


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