Énergies : le nucléaire gagne de plus en plus le cœur des Français

Selon un sondage pour « Les Échos », la part des Français estimant l’atome comme « une énergie d’avenir » a considérablement augmenté ces dernières années.

Par LePoint.fr

À l’heure où le monde vit l’une des plus grandes crises énergétiques de son histoire, le recours au nucléaire semble gagner du terrain dans l’opinion des Français. Comme l’indiquent les résultats d’un sondage du cabinet Elabe réalisé pour Les Échos, vendredi 4 novembre, deux Français sur trois qualifient le nucléaire comme étant une énergie d’avenir. Cette tendance est en constante progression ces dernières années avec un pourcentage en hausse de 20 points depuis 2016.

Selon cette étude, près de huit Français sur dix (78 %) estiment que l’atome garantit l’indépendance énergétique de la France. Et ce, à l’heure où celle-ci est mise à mal par le contexte lié à la guerre en Ukraine et alors que l’arrêt prolongé de quatre réacteurs nucléaires d’EDF pour des questions de corrosion semble annoncer une période hivernale tendue.

Autre élément de poids apporté par le sondage, le coût du nucléaire est aussi plébiscité par les Français : 62 % des personnes interrogées jugent qu’elle est une énergie bon marché (+ 5 % par rapport à 2021). Les facteurs liés à sa contribution à la lutte contre le dérèglement climatique (54 %), sa sûreté (54 %) ou sa propreté (47 %) rassemblent en revanche une moins grande majorité de sondés.

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Une tendance qui ne nuit pas aux énergies renouvelables

Si l’image du nucléaire semble donc gagner le cœur des Français, l’étude stipule qu’elle ne nuit pas pour autant à celle des énergies renouvelables. Un grand nombre de Français les perçoivent toujours comme des énergies d’avenir (81 %), propres (78 %), sûres (70 %), garantissant l’indépendance énergétique de l’Hexagone (64 %) et bien évidemment contribuant à la lutte contre le dérèglement climatique (78 %), relaient Les Échos.

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Le seul frein à leur utilisation est leur coût puisque seuls 42 % des personnes interrogées jugent qu’elles sont bon marché. Pour pallier cette contrainte, six Français sur dix se disent prêts à se ranger derrière un mix énergétique consistant à développer à la fois les énergies renouvelables et à construire de nouvelles centrales nucléaires pour remplacer les anciennes ou rénover celles existantes.