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Venise : quand le réchauffement climatique impacte le travail des gondoliers

Les gondoliers qui ont du mal à passer sous les ponts scient la « queue », la partie la plus haute, de leur embarcation, rapporte « Courrier International ».

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Les gondoles de Venise sont tres prisees par les touristes (photo d'illustration).
Les gondoles de Venise sont très prisées par les touristes (photo d’illustration). © Nicola Marfisi / Avalon / MAXPPP / PHOTOSHOT/MAXPPP

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Les célèbres gondoles italiennes poussées par des bateliers en marinière rayée bleu et blanc font face au changement climatique. Le phénomène des marées hautes, qui est principalement causé par l’augmentation du niveau des mers, elle-même due aux températures déréglées, frappe de plus en plus la ville de Venise. Ce qui rend difficile de passer sous les ponts, rapporte le journal italien Il Venerdì, relayé par Courrier International, lundi 9 janvier.

Face à ce phénomène croissant, le gondolier se retrouve bloqué lorsque son embarcation s’apprête à franchir un pont. Par conséquent, certains bateliers ont trouvé une astuce pour régler cette situation. De nombreux gondoliers ont coupé le riccio, la queue de la gondole, qui sert surtout de décoration mais qui incarne, depuis toujours, le symbole de l’embarcation emblématique. Une pratique qui fait de nombreux adeptes puisque dans un célèbre « parking » des embarcations situé derrière la place Saint-Marc, les gondoles sans queue sont désormais majoritaires.

Un « règlement » à respecter

Un stratagème qui ne plaît toutefois guère aux gondoliers historiques. Pour Rudi Vignotto, vainqueur de plusieurs régates, « dans le grand canal, le riccio est obligatoire, et il faut respecter le règlement ». De son côté, Andrea Balbi, président de l’Association des gondoles de Venise, assure qu’il « fera preuve d’une vigilance accrue sur le sujet ». Par le passé, une autre solution avait déjà été envisagée. Un fabricant de gondoles, Gianfranco Vianelleo, avait conçu une queue amovible, qui pouvait rester à sa place quand la marée était à un niveau normal, et être enlevée quand la marée était haute, selon le journal. Une stratégie finalement progressivement délaissée, sans que les raisons de cet abandon ne soient précisées.

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