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Données personnelles : Zuckerberg mis mal à l’aise par les sénateurs

Mark Zuckerberg est comme tout le monde… Il n’apprécierait pas que tout le monde connaisse ses petites habitudes, ses allées et venues, ou encore le nom et la localisation de l’hôtel dans lequel il aurait décidé de séjourner… En clair, le patron de Facebook tient, lui aussi, à ses données personnelles. Dans un silence gêné, il l’a reconnu devant une partie du Congrès américain, mardi, lorsqu’un sénateur américain l’a titillé dans le but de lui faire reconnaître l’attachement des utilisateurs à leurs données privées. « Seriez-vous à l’aise à l’idée de partager avec nous le nom de l’hôtel dans lequel vous avez séjourné la nuit dernière ? » a demandé de but en blanc le sénateur démocrate Dick Durbin au jeune dirigeant, qui répondait déjà depuis plus de deux heures aux questions des sénateurs, largement consacrées à la protection des données privées, au cœur du scandale Cambridge Analytica.

Surpris par la question, mais visiblement amusé, Mark Zuckerberg a répondu « hum, heu… non », suscitant les rires de l’assistance. Et « si vous envoyiez un message à quelqu’un cette semaine, partageriez-vous avec nous les noms des personnes destinataires ? », a aussi demandé l’élu de l’Illinois. « Non, je ne choisirais sans doute pas de partager cela avec vous ici », a répondu le multimilliardaire, avant que Rick Durbin n’explicite le sens de ses questions. « Je pense que l’on est au cœur du sujet: le droit à la confidentialité, les limites du droit à la confidentialité (…) C’est la question de savoir quelles informations Facebook collecte, à qui il l’envoie et s’il a demandé au préalable l’autorisation de le faire ».

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« Je pense que tout le monde devrait pouvoir contrôler la façon dont leurs informations sont utilisées », a assuré en réponse Mark Zuckerberg. Les questions des sénateurs mardi ont très largement tourné autour de l’usage fait par Facebook des données personnelles des usagers. Mark Zuckerberg se retrouvait sur le gril devant deux commissions réunies en audition conjointe au Sénat américain, confronté à des parlementaires très remontés contre Facebook sur la protection des données et la manipulation politique. La polémique a pris une tournure retentissante à la mi-mars avec l’éclatement du scandale Cambridge Analytica, du nom d’une firme britannique qui a pu récupérer les données de plusieurs dizaines de millions d’usagers sans qu’ils le sachent.


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