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L’astuce d’une maison de champagne pour contrer les revendeurs malhonnêtes

Des bouteilles de champagne tracées comme des articles de luxe. Comme le rapporte Le Parisien, la maison de champagne Selosse, basée dans le département de la Marne, a décidé d’employer les grands moyens pour lutter contre la spéculation de son vin spiritueux et assurer une meilleure traçabilité de sa production. Depuis le mois d’avril 2022, Selosse intègre une puce dans l’étiquette de ses bouteilles afin de fournir au consommateur final plusieurs informations capitales sur la boisson. Coût de l’opération : 120 000 euros.

En cause, le risque de mécontentement des clients. La production de Selosse étant très limitée – de l’ordre de 59 000 bouteilles par an –, le marché parallèle est florissant, avec des prix parfois stratosphériques. « On a des bouteilles qui se vendaient à 250 euros en 2021 et qui se retrouvaient à 6 000 euros sur le marché », déplore Anselme Selosse, dirigeant historique de la maison de champagne et fils du fondateur de la marque. Or, si des problèmes de qualité se produisaient, la maison ne pouvait rembourser les bouteilles « au prix acheté ». Et pour cause, sur ce marché parallèle, Selosse ne peut pas contrôler les conditions de circulation et de stockage de ces bouteilles.

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Selosse est satisfait des premiers retours

Pour résoudre ce problème, la maison Selosse a pris la décision d’équiper toutes ses nouvelles bouteilles d’une puce NFC, qui permet d’obtenir des renseignements sur son smartphone en approchant simplement son appareil de l’étiquette collée sur la bouteille. « Nous avons investi 120 000 euros pour ce matériel », assure Anselme Selosse. « On entre des informations dedans, comme la cuvée ou la date de dégorgement et le nom du client », détaille-t-il.

Selon l’ancien dirigeant de Selosse, qui a aujourd’hui passé la main à son fils, cette puce va permettre d’offrir « une information cruciale » pour sa propre entreprise. « Si 20 % des bouteilles d’un restaurant sont lues en dehors de la ville, on saura qu’il y a un problème », précise-t-il. Si la maison de champagne veut attendre un an, en avril 2023, pour faire un bilan, on assure être satisfait des premiers retours. Désormais, l’entreprise de la Marne songe à proposer un code couleur aux clients pour qu’ils puissent voir instantanément si la bouteille a suivi un parcours « normal ».

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