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« Derrière la fumée », une campagne pour sensibiliser sur les risques du cannabis

22 août 2021

« Derrière la fumée », une campagne pour sensibiliser sur les risques du cannabis

Décrochage scolaire, accidents domestiques ou du travail, insécurité… Le Gouvernement lance une grande campagne de sensibilisation pour alerter sur les conséquences de la drogue la plus consommée en France.

Avec 900 000 usagers quotidiens, le cannabis est la drogue la plus consommée en France. Selon le baromètre de Santé publique France, près de la moitié des adultes de 18 à 64 ans (45 %) en ont déjà consommé, tandis que 39 % des jeunes de 17 ans l’ont expérimenté, avec parmi eux 7 % de fumeurs réguliers.

Depuis quelques années, le cannabis fumé est bien plus fortement dosé en THC que celui des générations précédentes. Selon les chiffres du service national de la police technique et scientifique (PTS), le taux de THC dans la résine de cannabis – soit la molécule à l’origine des effets psychotropes de cette drogue – a triplé depuis vingt ans, augmentant le potentiel de dépendance et pouvant causer des hospitalisations.

Les risques liés à l’usage de cette drogue, qu’ils soient d’ordre sanitaire, éducatif ou social, sont encore trop méconnus et/ou sous-estimés. C’est la raison pour laquelle le Gouvernement lance une campagne de communication massive pour sensibiliser sur les conséquences de la consommation de cannabis et de son trafic.

Ce dispositif avait été annoncé par le Premier ministre en mai 2021, à l’issue du Comité interministériel contre les stupéfiants.
 

« La lutte contre le trafic de stupéfiants est une priorité de l’action gouvernementale. Le trafic de stupéfiants est en effet un fléau qui détruit une part de notre jeunesse, constitue une économie parallèle dévastatrice et paralyse des quartiers entiers de la République. »
Jean Castex, Premier ministre

Toucher le plus grand nombre

Afin de sensibiliser l’ensemble du grand public et les plus jeunes, le dispositif se décline en un spot TV, au cinéma et en ligne ; une campagne dans la presse locale et nationale, et une campagne d’affichage sur l’ensemble du territoire. L’opération cible trois grands axes :

1. Les conséquences de la consommation de cannabis pour les adolescents et leur scolarité

Cannabis et échec scolaire
Les jeunes consommant régulièrement du cannabis ont souvent des résultats scolaires plus faibles. Selon une étude de l’Inserm, les consommateurs précoces (âgés de moins de 17 ans) de cannabis ont ainsi une probabilité plus élevée de ne pas dépasser le baccalauréat. L’usage de cannabis peut également précipiter la survenue de troubles psychiatriques (angoisse, dépression, syndromes psychotiques).

2. Les risques d’accidents domestiques, phénomène en expansion depuis 10 ans

Les intoxications pédiatriques consiste en l’ingestion de morceaux de résine de cannabis, laissés par négligence autour des enfants.

Une étude du réseau national d’addictovigilance de l’ANSM rapporte une hausse constante, depuis 2014, du nombre de ces intoxications par ingestion accidentelle, principalement chez les enfants de moins de 2 ans, survenant le plus souvent dans le cadre familial.

L’ANSM alerte les professionnels de santé et le grand public sur la gravité de ces intoxications, souvent sous-estimée, qui conduisent très fréquemment à une hospitalisation.

3. L’insécurité liée au trafic de cannabis

Cannabis et insécurité
En 2020, les règlements de comptes liés au trafic de drogue ont fait 60 morts et 250 blessés en France, dont la moitié ont moins de 25 ans.

Mobilisation sur tous les fronts

Le cannabis représente un danger que l’État combat sur tous les fronts.

Les CJC, pour prévenir les addictions chez les jeunes

Sur le volet prévention, les Consultations jeunes consommateurs (CJC) apportent une aide aux jeunes et à leur entourage.

Présentes dans la quasi totalité des départements français et réparties sur 540 lieux, ces consultations proposent un accueil gratuit et confidentiel. Elles se déroulent au sein des Centres spécialisés d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA) ou dans des lieux spécialisés dans l’accueil des jeunes (Maisons des adolescents et Points accueil écoute jeunes). 
 

En 2020, l’État a investi 120 millions d’euros pour prévenir et agir contre les addictions liées aux substances psychoactives.
 

L’OFAST, pour coordonner l’action contre les stupéfiants

Sur le volet répression des trafics et action contre l’insécurité, l’Office anti-stupéfiants (OFAST) garantit une coordination optimale entre les services.

Mis en place au 1er janvier 2020 et rattaché au ministère de l’Intérieur, il est à l’action contre la drogue ce que la DGSI est à l’action contre le terrorisme.

En 2020, 96,5 tonnes de cannabis ont été saisies par les douanes et les forces de l’ordre, et plus de 26 000 condamnations pour trafic de stupéfiants ont été prononcées.

L’AFD, pour sanctionner la consommation et désengorger les tribunaux

Depuis le 1er septembre 2020, les consommateurs de drogue, dont les usagers de cannabis, s’exposent à une amende forfaitaire délictuelle (AFD) de 200 € en cas d‘infraction constatée par les forces de l’ordre par procès-verbal électronique.

Avec plus de 70 000 infractions relevées depuis sa mise en œuvre, l’AFD est un succès qui s’ajoute au déploiement des 103 cellules de renseignement opérationnel sur les stupéfiants (CROSS) sur tout le territoire.
 

Les réseaux sociaux contre la cybercriminalité

Via de nouvelles unités contre la cybercriminalité déployées par le ministère de l’Intérieur, l’action de l’État se renforce sur les réseaux sociaux, où le marché de la drogue s’est fortement reporté ces dernières années, notamment depuis la crise sanitaire.

 
« Nous avons intensifié un travail partenarial avec Snapchat afin que les services d’investigation puissent conserver plus longtemps certaines données avant que celles-ci ne soient effacées. »
Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur

 

Accidents domestiques et cannabis (affiche)
Echec scolaire et cannabis (affiche)
Insécurité et cannabis (affiche)


Source
Auteur: Gouvernement.fr