Festival de Cannes: nos critiques de Don Juan, Jerry Lee Lewis, trouble in mind
CRITIQUE – Le film de Serge Bozon déçoit alors que le documentatire d’Ethan Cohen est enthousiasmant.
Un Don Juan qui ne séduit pas vraiment
Cannes Première. Va-t-il le dire? La presse cannoise veut savoir si le Don Juan de Serge Bozon peut être qualifié de «féministe». Le réalisateur de Tip Top opine du chef. Oserait-on penser avec Molière que «les vices à la mode passent pour vertus»? Dans cette relecture musicale, le héros (Tahar Rahim) vit à Paris de nos jours, joue au théâtre et aime sa femme (Virginie Efira) à la folie. Il lui est même asservi. Le réalisateur revisite. Chamboule. Que reste-t-il du séducteur métaphysique? Pas grand-chose. Don Juan, ici, ne raisonne pas, ne pense pas. Il attend, abîmé par l’insomnie, son inflexible Elvire. Et il chante. Des rengaines signées par le compositeur Benjamin Esdraffo et le parolier Jacques Duvall.
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Elles n’enrichissent pas vraiment l’histoire. Au piano, Alain Chamfort évoque sa fille morte d’avoir trop aimé. On le découvre à l’aise et élégant en Commandeur. Des séquences mélancoliques se déroulent dans un hôtel feutré de bord de mer, et au théâtre de Granville, derrière lequel s’ouvre…
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