Timothée Chalamet, Ana de Armas, Cate Blanchett… La Mostra 2022 fait le plein de stars

Timothée Chalamet (Bones And All), Ana de Armas (Blonde) et Cate Blanchett (Tar) sont quelques unes des stars attendues à Venise. MGM/Netflix/Focus

Le festival de Venise invite, du 31 août au 10 septembre les grands favoris des Oscars. Côté français, Roschdy Zem, Romain Gavras et Rebecca Zlotowski tenteront de succéder au palmarès à Audrey Diwan. Florian Zeller y présentera de son côté une nouvelle adaptation de ses pièces, The son.

Plus que jamais, le festival de cinéma de la Mostra de Venise mérite sa réputation d’Hollywood sur la lagune. Comme les éditions passées, le directeur artistique Alberto Barbera a capté un gros contingent de films américains qui espèrent briller aux Oscars et comptent sur le glamour de la Cité des Doges pour se lancer en fanfare et prendre une longueur d’avance dans cette course de fond. Son programme du 31 août au 10 septembre donne le vertige, et sans doute quelques aigreurs d’estomac à Cannes et son sélectionneur Thierry Frémaux.

Accoste à Venise en compétition officielle Timothée Chalamet. Celui qui a déclenché des mouvements de foule au Lido l’an dernier avec Dune retrouve le réalisateur Luca Guadagnino qui l’avait révélé dans Call Me By Your Name. Dans Bones And All, le duo met en scène le road trip d’amants cannibales. Autre vent de soufre attendu, Ana de Armas. Dans Blonde d’Andrew Dominik pour Netflix, l’espionne de Mourir peut attendre campe une Marilyn Monroe plus sensuelle et tourmentée que nature.

Netflix fait l’ouverture

Banni de Cannes mais accueilli à bras ouverts à Venise, Netflix affiche quatre prétendants au lion d’or qui sera décerné par le jury présidé par Julianne Moore. Outre Blonde, est attendu en ouverture White Noise de Noah Baumbach. Adam Driver et la comédienne-réalisatrice Greta Gerwig portent cette adaptation du grand roman américain de Don DeLillo sur une famille bourgeoise du Midwest dans les années 80 faisant face à la saturation médiatique, la consommation effrénée ou la dépendance aux médicaments.

La plateforme lance aussi le thriller des cités Athena du français Romain Gavras, co-écrit avec Ladj Ly des Misérables et Bardo, False Chronicle of a Handful of Truths du cinéaste mexicain oscarisé Alejandro González Iñárritu. Le réalisateur de The Revenant raconte en trois heures la crise existentielle d’un documentariste. La firme de Los Gatos sera aussi présente dans la section séries télévisées de la Mostra avec Copenhagen Cowboy de Nicolas Winding Refn.

Retour derrière la caméra de Darren Aronofsky

Autres grosses pointures attendues : Hugh Jackman, Laura Dern et Vanessa Kirby qui défendront Le Fils, nouvelle adaptation de ses pièces de Florian Zeller qui avait ébloui le septième art avec The Father, avec Anthony Hopkins. Cate Blanchett sidérera avec sa maîtrise de la baguette et de la musique classique dans Tar de Todd Field, portrait de la première femme d’orchestre allemande. L’auteur de Black Swan Darren Aronofsky fait son retour derrière la caméra avec The Whale qui suit un obèse reclus (la star de la Momie, Brendan Fraser).

Des films plus indépendants complètent ce contingent anglophone : The Eternal Daughter où la Britannique Joanna Hogg dirige sa muse Tilda Swinton. Après Les Panneaux de la vengeance, Martin McDonagh revient à son Irlande natale avec un film à la Beckett The Banshees Of Inisherin, où Colin Farell et Brendan Gleeson incarnent des amis inséparables. S’y ajoute, fait exceptionnel, un documentaire All the Beauty and the Bloodshed de Laura Poitras sur les ravages de l’industrie pharmaceutique.

Jouant à domicile, le septième art italien aligne le biopic de la sainte Claire d’Assise avec Chiara de Susanna Nicchiarelli et Monica d’Andrea Pallaoro, drame familial et LGBT+ en langue anglaise.Sans oublier, Emanuele Crialese qui fait briller Penélope Cruz dans L’Immensita et Gianni Amelio’s qui raconte dans Il Signore Delle Formiche la trajectoire maudite du dramaturge de l’après-guerre, Aldo Braibanti.

Vitalité du cinéma iranien

Côté français, les réalisateurs espérant succéder à Audrey Diwan, lauréate en 2021 du lion d’or avec L’Événement, sont Roschdy Zem avec Les miens, portrait d’une famille arabe bourgeoise, Rebecca Zlotowski qui défend Les enfants des autres avec Virginie Efira, film qui évoque son histoire avec Jacques Audiard et le drame Saint-Omer d’Alice Diop qui revient sur un infanticide qui avait défrayé la chronique en France en 2013 lorsqu’une mère avait abandonné à la marée montante sa petite fille. S’y ajoute le surprenant Un couple de Frederik Wiseman sur la vie privée de l’écrivain russe Leo Tolstoï. Dans les sections parallèles figurent Laure Calamy (L’origine du mal de Sébastien Marmier) et Isabelle Huppert (La syndicaliste de Jean-Paul Salomé).

La Mostra confirme la vitalité du cinéma iranien, présent avec quatre titres, dont le dernier film du réalisateur emprisonné par le régime Jafar Panahi, No Bears et le drame Beyond The Walls de Vahid Jalilvand. D’Asie viendra Love Life de Kôji Fukada. L’Argentin Santiago Mitre racontera avec 1985 l’histoire vrai du procureur et dfe l’avocat qui osa poursuivre en justice des hauts dignitaires de la junte.

Canal + diffuseur de la Mostra

Hors compétition, les stars seront aussi au rendez-vous. Don’t Worry Darling d’Olivia Wilde sera projeté et pourrait faire venir à Venise ses stars Florence Pugh et Harry Styles. Mia Goth défendra le film d’horreur Pearl. Christopher Waltz portera les couleurs du western Dead For One Dollar. Autant de tapis rouges affriolants qui seront diffusés en exclusivité en France par Canal +. La chaîne cryptée qui a perdu Le Festival de Cannes passé sur France Télévisions a acquis les droits de la Mostra. Antoine de Caunes officiera ainsi depuis Venise.

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