L’avenir de la langue française est au cœur du Sommet de la Francophonie, qui se tient les 19 et 20 novembre à Djerba, en Tunisie, en présence d’Emmanuel Macron et d’une trentaine de chefs d’Etat du monde entier.
Publié le 19/11/2022 13:56
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Après la réunion du G20 en Indonésie puis le sommet de l’Apec en Thaïlande, Emmanuel Macron boucle au Sommet de la Francophonie un marathon diplomatique. À Djerba, en Tunisie, le président français a reconnu lors d’une table ronde – en présence de l’écrivaine Leila Slimani et de la chanteuse Yseult – la « réalité » du déclin de la langue française dans le monde.
Avec 321 millions de locuteurs, le français est la cinquième langue la plus parlée dans le monde. Mais, encore souvent associée à la colonisation au Maghreb ou en Afrique subsaharienne, elle décline régulièrement. Emmanuel Macron le reconnaît, et regrette une perte d’influence : « Il faut être lucide. Dans les pays du Maghreb, on parle moins français qu’il y a vingt ou trente ans. C’est une réalité. La francophonie a un peu reculé. »
La place du français dans le monde a effectivement reculé, et laissé peu à peu place à l’anglais et surtout à d’autres influences, notamment russes. Face à un « retour des impéralismes » ou une « partition du monde », qu’il redoute, le chef de l’Etat entend refaire du français une langue universelle de paix et de démocratie : « La langue française est celle qui permet de créer l’unité, de Haïti au continent africain en passant par une partie du continent sud-américain, l’Asie du sud-est et le Pacifique. C’est tout à la fois un espace de résistance et de reconquête. Ce mot a parfois été utilisé par d’autres à mauvais escient, mais c’est un mot d’ambition portée et de voyage qui doit se poursuivre. »
Au moins jusqu’en 2024, année lors de laquelle Emmanuel Macron veut accueillir à Paris le Sommet de la Francophonie, en plus bien sûr des Jeux olympiques et paralympiques.
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