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Le groupe Etat islamique a utilisé des armes chimiques, selon des experts de l’ONU

Les enquêteurs des Nations unies concluent que l’EI « a fabriqué et produit des roquettes et mortiers chimiques, des munitions chimiques pour lance-roquettes, des têtes de missile chimiques et des dispositifs explosifs de circonstance ».

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France Télévisions

Publié le 05/12/2022 23:41

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Des experts des Nations unies ont mis à jour des preuves de l’utilisation d’armes chimiques par le groupe jihadiste Etat islamique à l’époque de son « califat » autoproclamé, selon un rapport qui devait être débattu lundi 5 décembre par le Conseil de sécurité.

Les membres de l’Unitad, l’équipe d’enquêteurs chargée de concourir à amener l’EI à répondre de ses crimes, affirment avoir recueilli des « preuves testimoniales, numériques et documentaires » relatives notamment à l’emploi d’armes chimiques en Irak sous le califat (2014-2019). Les experts concluent que l’EI « a fabriqué et produit des roquettes et mortiers chimiques, des munitions chimiques pour lance-roquettes, des têtes de missile chimiques et des dispositifs explosifs de circonstance ».

L’enquête s’intéressait notamment « au financement, à l’approvisionnement et à la logistique de (l’EI) et ses liens avec les éléments de commandement, à mieux comprendre quels étaient les sites présumés de fabrication, de production et d’utilisation d’armes en Irak, à obtenir un complément d’informations sur les agents fabriqués (…) et les vecteurs employés ».

Les experts se sont en particulier concentrés sur une attaque perpétrée contre Taza Khormatu le 8 mars 2016. Ils affirment avoir recueilli « une importante quantité d’éléments de preuve », notamment « des états de paie et des éléments de la correspondance » du groupe jihadiste.

L’équipe « a examiné des preuves d’indemnisation de familles pour le ‘martyre’ de leurs membres tués alors qu’ils manipulaient des armes chimiques (…) et des registres des formations dispensées (…) à des agents de haut rang sur l’utilisation de substances chimiques comme armes, notamment des engins à dispersion chimique ».

Parmi les produits utilisés figuraient « le phosphure d’aluminium, le chlore, la bactérie Clostridium botulinum, le cyanure, la nicotine, la ricine, et le sulfate de thallium ». Le rapport souligne « les complications médicales dont souffrent actuellement les résidents de Taza Khormatu (maladies chroniques, cancers et troubles de la reproduction, notamment) ».


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