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Tolbiac : la préfecture de police ne prévoit pas d’intervention imminente des forces de l’ordre

Sur le site de Tolbiac de l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne, mercredi 4 avril.

Aucune intervention des forces de l’ordre n’est prévue pour l’heure sur le site de Tolbiac de l’université Panthéon-Sorbonne (Paris 1), occupé depuis le 26 mars. Le préfet de police Michel Delpuech n’a pas « donné suite » à une demande de réquisition des forces de l’ordre faite lundi par son président, Georges Haddad, après des violences ayant eu lieu dans la nuit de vendredi à samedi.

Georges Haddad avait demandé l’intervention des forces de l’ordre, estimant que « la ligne rouge a été franchie », a fait savoir, mercredi 11 avril, le service de communication de la faculté parisienne.

Les étudiants en ont été avertis mercredi à 8 heures par un courriel :

« La gravité des violences constatées dans le centre Pierre-Mendès-France ne permet plus d’assurer la sécurité des personnes. Georges Haddad, président de l’université, constant dans sa résolution de ne pas faire appel aux forces de l’ordre sauf en cas d’atteinte grave aux personnes et aux biens, considère que la ligne rouge est franchie. Dès lors, il a demandé au préfet de police son concours pour rétablir le fonctionnement habituel du centre. »

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Des échauffourées vendredi soir

Dans un communiqué publié mercredi, le syndicat étudiant de droite UNI accueillait « avec satisfaction » la décision de M. Haddad de requérir les forces de l’ordre pour débloquer le site, tout en regrettant « que le président de l’université n’ait pas été capable de prendre ses responsabilités avant, laissant ainsi la situation s’envenimer ». L’Union nationale interuniversitaire rappelle qu’elle avait engagé des démarches judiciaires pour obtenir ce déblocage.

Le président de Paris-I avait adressé, lundi, une lettre à la préfecture de police, dans laquelle il écrivait que « suite à la découverte de cocktails Molotov au sein du centre Pierre-Mendès-France et aux violences qui se sont produites dans la nuit du 6 au 7 avril, la sécurité du centre n’[étai]t plus assurée ». M. Haddad porte également plainte « pour les infractions commises à l’occasion de cette occupation ». Dimanche, des agents de sécurité avaient découvert cinq cocktails Molotov à l’intérieur du bâtiment, ce qui a déclenché l’ouverture d’une enquête.

Vendredi soir, des échauffourées avaient éclaté devant la faculté de Tolbiac, occupée depuis le 26 mars par des étudiants et par des militants. Des jeunes casqués, armés notamment de battes de baseball, ont lancé des projectiles contre les occupants du site, où se trouvaient quelque trois cents personnes. Ces incidents n’ont fait aucun blessé et ont duré moins d’un quart d’heure. Six personnes ont été interpellées et seront jugées en septembre.

L’occupation de la faculté de Tolbiac avait été reconduite jusqu’au 12 avril lors de la dernière assemblée générale, lundi 9 avril.

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