SNCF: les cheminots à 95% contre la réforme, les syndicats s’en prennent au PDG
L’hostilité des cheminots au projet de loi est désormais « incontestable ». La direction de la SNCF et le gouvernement en doutaient. Pour les syndicats de cheminots, le résultat catégorique du vote, avec une forte participation, oblige le gouvernement à prendre enfin en compte cette opposition. Il renforce la légitimité de la grève lancée début avril.
« Il y aurait dû avoir des réactions beaucoup plus rapides effectivement du gouvernement pour revoir la copie de son projet. Ça n’a pas été le cas et du coup la mobilisation elle reste durablement forte. Après ce » vot’action » elle risque de durer encore », souligne Sébastien Mariani, du syndicat CFDT Cheminots.
Les syndicats n’ont pas de mots assez durs contre le président de la SNCF, accusé de coécrire le projet de réforme avec le gouvernement. Certains syndicats estiment même que Guillaume Pepy doit assumer personnellement les résultats de ce vote.
« Guillaume Pepy doit présenter sa démission au Premier ministre avant la fin de la semaine. Face à une direction qui veut encore aller plus loin que le gouvernement dans ses projets de démantèlement, on ne voit pas comment aujourd’hui on pourrait s’asseoir à une table avec une direction qui a de telles intentions », estime Erik Meyer, de SUD-Rail.
Les syndicats seront reçus vendredi, à Matignon, par le Premier ministre Edouard Philippe.
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