A la Une

Provins : les parents d’élèves de la commune ont adopté à plus de 62% le retour de l’uniforme à l’école

Sous l’impulsion du maire de Provins, Olivier Lavenka, les parents d’élèves des six écoles publiques élémentaires de la ville ont voté pour le retour de l’uniforme. Les élèves, eux, sont peu convaincus.

Les parents d’élèves des six écoles publiques élémentaires de Provins, en Seine-et-Marne, ont voté samedi 2 juin à plus de 62% en faveur du retour de l’uniforme.

C’est le maire de la ville, Olivier Lavenka, qui a souhaité organiser ce vote. Après les vacances de la Toussaint, les élèves porteront donc désormais tous, entre autres, un polo, un pull bleu et une veste sweat shirt bleu marine.

« Je connais bien l’uniforme car j’ai grandi dans l’Union soviétique et nous on portait toujours l’uniforme. C’était une égalité pour tous les enfants. Ca représente une discipline aussi« , a expliqué un parent d’élève heureux du résultat, au micro de franceinfo.

Du côté des élèves, certains affichent clairement leur mécontentement. « C’est nul, c’est comme si on remontait en arrière. On est en 2018, on n’ est pas en 1900 je sais pas combien« , a ainsi réagi une enfant au micro de franceinfo.

La colère est aussi déjà présente chez certains parents d’élèves. Isabelle est mère de famille et a décidé qu’elle n’achèterait pas l’uniforme à sa fille. « Ce n’est qu’une consultation, la légitimité elle est dans la loi. On est l’école publique, il ne faut pas l’oublier. Ecole publique, école gratuite. Donc un parent doit pouvoir mettre son enfant à l’école publique gratuite, sans avoir au préalable à mettre la main au portefeuille pour acheter un uniforme. Ca veut dire que pour scolariser un enfant à Provins, il faudra, soit payer un uniforme, soit payer une école privée« , s’est insurgée cette dernière.

Le maire de la ville, Olivier Lavenka, conteste l’argument du coût financier. « On a fait une proposition avec les parents d’élèves qui nous semble tout à fait honnête puisque l’on propose un trousseau de 10 pièces à 145 euros. Il y aura 4 polos, pull, sweat, pantalon, bermuda et pour les petites filles pantalon ou jupe. Ca me semble tout à fait raisonnable« , se défend-t-il. L’élu explique par ailleurs que « dès le deuxième enfant, la ville prendra à sa charge 50% du coût. » « Le CCAS interviendra pour les familles qui en ont vraiment besoin et on propose un fractionnement du paiement en 3, 6 ou 10 fois. Ca nous semble tout à fait honnête et le coût ne nous semble pas être une question essentielle« , justifie-t-il.

La mairie va faire un appel d’offres dans les prochaines semaines pour trouver un fournisseur. Les uniformes devraient donc arriver pour le retour des vacances de la Toussaint.

Le syndicat Sud Education, a lui, d’ores et déjà interpellé le rectorat pour contester le résultat de cette consultation.


Continuer à lire sur le site France Info