L’œil de Patrice Neveu: la reconnaissance du Mondial

Participer à la Coupe du monde, c’est une reconnaissance mondiale qui dépasse le cadre du sport et du football. Cela reste surtout synonyme d’un pays qui est politiquement équilibré, parfois en voie de développement, et qui est surtout représentatif de sa jeunesse.

Venir au Mondial pour une nation, c’est plus que de l’argent, c’est de l’honneur. Je suis certain qu’au bout du compte, les retombées sont avant tout honorifiques. Il est vrai qu’aujourd’hui, l’argent a tendance à gérer les valeurs du monde. Mais le Mondial reste la plupart du temps gravé dans les mémoires, surtout pour les pays qui n’ont pas la possibilité de se qualifier à chaque édition. C’est tout un peuple qui s’identifie à son équipe nationale, toutes ethnies et religions confondues. Je crois qu’il n’existe aucun sport qui fédère autant. Dans tous les pays, les autorités ont conscience qu’être à la Coupe du monde reste une vitrine importante. Et si le résultat est là, c’est encore mieux.

Depuis les premiers Jeux olympiques ou le premier Mondial, il y a toujours eu un impact politique et social lors d’une participation. Tout être humain est patriote dans l’âme. Lors de l’hymne panaméen, j’ai vu des images de supporters en larmes. C’est l’honneur de voir son drapeau flotté et sa nation représentée. C’est surtout la fierté d’être présent parmi les trente-deux équipes qui seront au cœur de l’actualité pendant des semaines. Tous les peuples ont besoin de reconnaissance. Si la France avait raté son huitième de finale face à l’Argentine, il y aurait eu beaucoup de déception.

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