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La réforme du compte personnel de formation repoussée à l’automne 2019

Prévue à l’origine pour le 1er janvier, l’application de ce texte a été décalé, assure « Le Parisien ». L’objectif de cette réforme est de pouvoir convertir les crédits de formation en euros, et d’accéder à toutes les formations via une application dédiée. 

Une réforme plus longue que prévue. La monétisation des heures de formation, prévue dans la loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » promulguée mercredi 5 septembre par Emmanuel Macron, ne verra le jour en l’automne 2019, et non dès janvier 2019 comme prévu initialement, selon des informations du Parisien, publiées vendredi 7 septembre.

« Au 1er janvier 2019, il ne se passera rien pour les 30 millions d’actifs bénéficiant du CPF, la mise en œuvre pratique se fera en septembre ou octobre 2019 », a affirmé au quotidien le ministère du Travail. L’objectif de cette réforme est de pouvoir convertir les crédits de formation en euros, et d’accéder à toutes les formations via une application dédiée. « D’ici l’automne 2019, les anciennes règles continuent de s’appliquer. Les salariés qui souhaitent une formation devront continuer de s’adresser à leur employeur ou leur DRH », a ajouté le ministère.

Cette réforme prévoit un changement important du côté du compte personnel de formation (CPF) que chaque actif peut créer pour se former. Jusqu’à présent, les heures de formation étaient facturées à des prix différents, en fonction des organismes ou des régions. Cela générait de gros abus. Le gouvernement veut y met un terme. Quand la réforme sera validéer, le compte doit être comptabilisé en euros et non plus en heures. Chaque actif devrait avoir, au minimum, 500 euros par an. Pour les moins qualifiés, ceux qui ont le plus besoin de formation, le compte pourrait être abondé jusqu’à 800 euros par an, avec un plafonnement à 8 000 sur dix ans.

La réforme doit également modifier le mode de financement de ce compte personnel de formation. Jusqu’à présent les syndicats et le patronat collectaient l’argent et le géraient. L’État reprend la main car il estime que la gestion n’était pas correcte. Il propose que la participation des entreprises à la formation, la cotisation qu’elles payaient, se fasse via les Urssaf. Le texte prévoit une période de transition. La collecte par les Urssaf pourrait se faire d’ici 2020-2021.


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