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Bolivie: mobilisation pour la Journée mondiale du droit à l’avortement

Avec notre correspondante à La Paz,  Alice Campaignolle

200 … C’est le nombre estimé d’avortements illégaux pratiqués chaque jour en Bolivie. Parallèlement, depuis 2014, date à laquelle a été autorisé l’avortement pour viol ou danger pour la santé de la mère, ce sont à peine 332 avortements légaux qui ont été pratiqués.

Les raisons de ce chiffre très bas : le manque d’information, le refus de beaucoup de médecins de pratiquer des IVG, mais aussi la peur des victimes de porter plainte pour viol. Sur les dizaines de milliers de femmes qui avortent chaque année, 13% d’entre elles meurent des suites de complications, à cause d’avortements mal réalisés. La plupart des cliniques clandestines sont tenues par des professionnels à l’éthique douteuse qui opèrent dans des conditions d’hygiène déplorables.

Mettre sa vie en jeu

« J’ai subi un avortement sans aucune anesthésie, raconte Esther, 26 ans, et cette douleur, je ne la souhaite à personne. Les pinces, le froid… Maintenant que j’ai 26 ans, je me dis, franchement comment ai-je pu m’exposer à une situation si dangereuse, comment ai-je pu mettre ainsi ma vie en jeu ? C’est parce que je n’avais pas d’argent et aucune information. »

C’est pour cela, qu’aujourd’hui, à La Paz, les pro-avortement se réunissent, en cette journée pour la dépénalisation et la légalisation de l’avortement. Pour que les femmes puissent disposer de leurs corps, mais surtout arrêtent de mourir.

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