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Bizutage : « Il y a une prise de conscience » dans les établissements du supérieur, salue Marie-France Henry

Le bizutage et la surconsommation d’alcool « sont liés », affirme lundi sur franceinfo Marie-France Henry, présidente du Comité national contre le bizutage, mais selon elle, de nombreux établissements mettent en place des procédures pour lutter contre.

« Il y a une prise de conscience » dans les établissements du supérieur, salue lundi 8 octobre sur franceinfo Marie-France Henry, présidente du Comité national contre le bizutage. Le gouvernement souhaite en effet mieux encadrer les week-ends d’intégration. Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, va réunir mercredi 10 octobre les associations étudiantes et les universités pour la signature d’une charte de bonne conduite, quelques semaines après la rentrée. Dans le même temps, la ministre lance une campagne de sensibilisation.

franceinfo : Est-ce que la lutte contre le bizutage avance ?

Marie-France Henry : Oui, on constate que de nombreux établissements ont mis en place des procédures qui incluent les étudiants et les établissements pour faire en sorte que le week-end d’intégration ne soit pas synonymes de prise de risque maximale avec des violences et des événements tragiques.

On mêle deux sujets ici : le bizutage et la surconsommation d’alcool. Ils sont liés ?

Oui, ils sont liés car trop souvent, l’un des actes de bizutage c’est de faire consommer de l’alcool au nouveau. À chaque fois, on va nous dire qu’on ne les a pas obligés, mais en vérité, le nouveau n’a pas vraiment le choix parce que s’il refuse, il a peur de ne pas s’intégrer. Lorsqu’il s’agit de bizutage, c’est le groupe des anciens contre le groupe des nouveaux. Ce que les anciens vont imposer aux nouveaux, ils ne seront pas en situation de le refuser. C’est facile de dire : « On ne les a pas obligés à consommer de l’alcool ! » Sauf que le nouveau, par peur de ne pas s’intégrer, va boire pour faire comme tout le monde.

Est-ce qu’il y a du mieux ?

Ça va beaucoup mieux. De nombreux établissements ont mis en place des structures d’organisation qui comprennent à la fois l’administration de l’établissement et les associations étudiantes. Il n’est pas rare que les établissements envoient des adultes sur place pour vérifier que tout se déroule comme convenu, qu’il n’y a pas de risques majeurs.


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