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« Gilets jaunes » à Paris : quel est le profil des casseurs ?

Le préfet de police, le procureur de Paris et la ministre de la Justice ont communiqué dimanche sur le profil des plus de 400 personnes interpellées samedi à Paris. 

Militants aguerris, « gilets jaunes » en colère ou petits délinquants : les auteurs des violences et dégradations samedi 1er décembre à Paris présentent des profils assez divers selon les autorités. Au total, 412 personnes ont été interpellées, « un niveau jamais atteint dans les dernières décennies », a indiqué le préfet de police de Paris Michel Delpuech, dimanche lors d’une conférence de presse, en déplorant une « violence extrême et inédite » contre les forces de l’ordre avec « des jets de marteaux », de « billes en acier » ou de « gros boulons »

Au total « 249 feux » ont été recensés par les pompiers, visant « 112 véhicules, 130 mobiliers urbains » et « six bâtiments », a-t-il énuméré, précisant que « le recensement complet des dégâts est en cours »Déplorant des « violences délibérées » commises par des personnes « désireuses d’affronter les forces de l’ordre » et « d’en découdre », Michel Delpuech a indiqué que parmi elles se trouvaient « des groupuscules d’extrémistes d’ultra-droite et d’ultra-gauche »Le préfet de police a ajouté : « L’ultragauche, par exemple, a signé, semble-t-il assez clairement, par ses slogans en terme de tags ce qu’il s’est passé à l’Arc de triomphe. » 

Mais il y avait aussi « un très grand nombre de manifestants portant un gilet jaune » et qui n’ont pas hésité par « désinhibition » ou un effet d’« entrainement », « à se livrer eux aussi à des violences injustifiables ». Un constat qui relativise les accusations lancées samedi par le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, peu de temps après le début des scènes de chaos dans plusieurs quartiers de la capitale. Il avait dénoncé une « stratégie gérée par des professionnels du désordre, des professionnels de la casse. »

De son côté, le procureur de la République de Paris Rémy Heitz a précisé que « 378 personnes » ont été placées en garde à vue, « dont 33 mineurs ». Parmi eux se trouvent « beaucoup d’hommes majeurs », « âgés « de 30 à 40 ans », « venant souvent de province, insérés socialement » et « venus pour en découdre avec les forces de l’ordre »

Un peu plus tôt dans la journée de dimanche, la ministre de la justice Nicole Belloubet a évoqué sur franceinfo « des majeurs qui parfois viennent de Province, parfois sont des personnes insérées socialement, et qui sont venues à Paris avec des objets, pour certains d’entre eux, des pots de peinture de cinq kilos, pour faire le coup de force contre les forces de l’ordre. »

Enfin, le procureur de Paris a également abordé le cas des profils « plus jeunes, franciliens », qui eux étaient « plutôt motivés par (…) une délinquance d’opportunité ou d’appropriation » et qui sont « venus (…) profiter notamment des pillages. » 


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