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Grenoble : l’étudiant qui avait lancé un appel « à la purge contre les policiers » condamné à quatre mois de prison avec sursis

Le jugement du tribunal correctionnel de Grenoble est tombé ce lundi en début d’après-midi.

L’étudiant de 19 ans qui avait lancé des appels à la « purge » de policiers le soir d’Halloween a été condamné à 4 mois de prison avec sursis assorti de 70 heures de travaux d’intérêt général.

Il a été reconnu coupable de « provocation non suivie d’effet au crime ou au délit par parole, écrit, image ou moyen de communication au public par voie électronique ». Sa peine est conforme aux réquisitions du procureur Boris Duffau, prononcées lors de l’audience du 28 novembre.
 

Une mauvaise « blague »

L’appel, posté par l’internaute sur le réseau social Snapchat le 27 octobre, s’était rapidement propagé via les réseaux sociaux dans de nombreux départements.

Les policiers de Grenoble s’étaient émus de cette affaire. Elle était remontée aux plus hauts sommets de l’Etat. Le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner avait porté plainte contre le jeune homme fin octobre.

Le jeune homme s’était défendu en parlant de « mauvaise blague » de sa part dans une vidéo publiée sur Twitter le 29 octobre.
 

« Je savais que j’allais gagner des abonnés mais de là à impacter le public, je ne pensais pas du tout », avait admis à la barre l’étudiant.

           
« On peut rire de tout, mais tout dépend avec qui », avait rappelé, dans son réquisitoire, M. Duffau au jeune homme qui pensait que « les gens avaient les mêmes références cinématographiques » que lui. C’est-à-dire le film « American Nightmare (The Purge) » de James deMonaco, dans lequel les citoyens ont l’autorisation pendant une nuit de régler leurs comptes.

« Comment comprendre qu’il s’agit d’humour ? Ceux qui n’ont pas les clés de lecture cinématographiques, que vont-ils en faire ? », avait interrogé le procureur, considérant qu’il manquait à cette « mauvaise blague » le « contexte ».

« Qu’il ait voulu susciter un intérêt médiatique, faire du bien à son égo, peut-être, sans doute. Mais il n’y a pas de volonté de provoquer la violence ! », avait plaidé en réponse le conseil de l’étudiant Me Ronald Gallo, qui demandait la relaxe.

L’étudiant écope finalement de prison avec sursis. Il a dix jours pour faire appel de ce jugement.


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