Barcelone: mobilisation en demi-teinte contre la venue du gouvernement espagnol

Avec notre correspondant à Barcelone, Pierre Chaperon

Sur cette grande avenue barcelonaise, ils sont quelques groupes, beaucoup de jeunes étudiants, assis à même le sol, alors qu’un hélicoptère surveille la zone. Ils sont là à refaire le monde et la journée de mobilisation.

La mobilisation de ce 21 décembre contre la tenue d’un Conseil des ministres du gouvernement espagnol délocalisé à Barcelone était loin d’être record. On annonçait une paralysie de la région. Elle est loin d’avoir eu lieu. Mais pour Arnau, jeune étudiant, le peuple catalan a encore montré sa force.

« C’est le peuple catalan, qui est un peuple fort et qui, dès qu’il veut quelque chose, descend dans la rue et le dit, estime-t-il. Par exemple, si on ne veut pas que le gouvernement espagnol vienne ici, on descend et on le dit dans la rue ».

Si la police a procédé a des arrestations, si des forces de l’ordre ont été blessés, on est loin du chaos annoncé çà et là. De là à dire que c’est un échec… Pour Pau, la trentaine, le fait de se réunir est déjà une réussite.

« Il n’y a pas d’objectif plus concret si ce n’est de montrer que le gouvernement n’est pas le bienvenu, explique-t-il. Mais oui, je crois que c’est une réussite que nous nous soyons réunis ».

La journée n’a pas eu le succès escompté. Un essoufflement ? Peut-être que les mouvements indépendantistes devront revoir dans le futur leur mode d’action.

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