Trudeau veut que Pékin s’explique sur la détention de ressortissants canadiens
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a exprimé sa volonté de prendre la Chine au mot en demandant de prouver que la détention des deux ressortissants n’était pas arbitraire sur Global TV : « Nous allons leur dire : OK vous avez arrêté ces personnes. Vous dites que c’est indépendant de toute autre affaire. Très bien. Faites-nous connaitre les preuves. Expliquez-nous pourquoi vous faites ça. Donnez-nous un accès consulaire complet. Suivons les règles de droit. »
« C’est un moment difficile avec la Chine », admet Chrystia Freeland, la ministre canadienne des Affaires Etrangères. Elle a demandé une nouvelle fois ce week-end la libération immédiate des deux hommes.
Pour l’instant, les autorités chinoises ne semblent pas vouloir bouger dans cette affaire. Une affaire qui relève d’après certains observateurs plutôt d’un différend sino-américain. C’est un moyen pour la Chine de faire pression sur Ottawa mais aussi sur Washington, estiment-ils.
A l’origine, l’arrestation de Meng Wanzhou
Il y a trois semaines, à la demande des Etats-Unis, la justice canadienne avait arreté la directrice financière de la compagnie chinoise des télécommunications Huawei, Meng Wanzhou. De nombreux observateurs jugent qu’il s’agit d’une mesure de rétorsion après l’interpellation début décembre à Vancouver.
Jusqu’à présent on sait peu de choses sur les conditions de détention des deux canadiens. L’un d’eux, l’ancien diplomate Michael Kovrig, arrêté il y a 2 semaines, n’a pas encore été autorisé à consulter un avocat. D’après la presse canadienne, l’autre détenu, Michael Spavor se trouverait dans une pièce allumée en permanence. Il serait interrogé 3 fois par jours.
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