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Bilan du trafic aérien en 2018 : 34 années de retard cumulées en un an

Les aéroport français ont enregistré une hausse de 55% des annulations de vols et des retards en 2018.

Une hausse de 55% des annulations de vols et des retards l’an dernier dans les aéroports français, un cumul qui équivaut à 34 années de retards en tout. Selon les chiffres d’Air Indemnité publiés jeudi 3 janvier, 41 639 vols ont été annulés ou retardés de plus de deux heures cette année, et ce sont au total 4,7 millions de voyageurs qui ont eu à s’en plaindre. Avril a été le mois qui a connu le plus d’annulations et juillet le mois ayant connu le plus de retards.

Dans le détail, le nombre de vols annulés sur la période a quasiment doublé par rapport à l’année précédente avec 95% d’annulations en plus. Sur les vols retardés, un quart l’ont été de plus de deux heures, et un quart de plus de trois heures. La faute, entre autres, à une année 2018 socialement agitée, avec des grèves à Air France et chez les contrôleurs aériens. Les écarts entre les compagnies sont parfois importants. Par exemple, mieux valait voyager l’an dernier sur Emirates que sur Tunisair pour éviter les retards de plus de deux heures et les annulations de vols. D’un côté, un taux de perturbations de 0,5% sur l’ensemble des liaisons avec la France de l’autre un taux de plus de 11%.

Certaines destinations, particulièrement les longues distances, sont plus affectées que d’autres. Singapour-Paris, Mexico-Paris ou Shangaï-Paris dépassent les 15% de retards et annulations. Air Indemnité met en avant la grève à Air France en avril mais aussi le mouvement des contrôleurs aériens entre mars et mai ainsi que des conflits sociaux chez Ryanair dans plusieurs pays européens. Malgré tout, le nombre total de vols ne cesse de progresser et le taux moyen d’annulation ou de gros retard reste modeste, sur l’ensemble, à peine plus de 4%. Une régularité qui apparaît même supérieure à celle enregistrée dans le transport ferroviaire, avec des critères toutefois très différents. Selon l’Arafer, l’autorité de régulation du secteur, environ 13% des trains circulant en France ont ainsi plus de cinq minutes de retard à l’arrivée en gare.


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