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L’homme qui avait attaqué des militaires au Louvre en 2017 a été condamné à 30 ans de prison

Un Egyptien de 33 ans, qui avait attaqué à la machette des militaires au carrousel du Louvre en 2017, a été condamné jeudi 24 juin à 30 ans de prison, jeudi 24 juin à Paris. Cette peine prononcée contre Abdalla El Hamahmi, conforme aux réquisitions du ministère public, est assortie d’une période de sûreté des deux tiers, a précisé le président de la cour d’assises spéciale de Paris, au terme de plus de sept heures de délibéré. Une interdiction définitive du territoire français a également été ordonnée tout comme l’inscription de l’assaillant au fichier des auteurs d’infractions terroristes (Fijait).

La cour, composée de cinq magistrats professionnels, a « considéré que la tentative de meurtre avait été commise envers des personnes dépositaires de l’autorité publique », en « relation avec une entreprise terroriste », a précisé le président. Elle a également estimé que cette tentative de meurtre « avait été commise avec préméditation ». A l’annonce du verdict, qui lui était traduit simultanément en arabe par une interprète, Abdalla El Hamahmi, le visage couvert par le masque de protection contre le Covid-19, n’a manifesté aucune réaction.

Le matin du 3 février 2017, dans la galerie marchande du Louvre, il s’était précipité, armé de deux machettes et vêtu d’un t-shirt noir avec une représentation de tête de mort, vers une patrouille de militaires du dispositif Sentinelle en criant « Allah Akbar ». L’un des militaires avait été blessé au cuir chevelu dans l’attaque. L’assaillant, qui avait prêté allégeance au groupe Etat islamique avant son passage à l’acte, avait ensuite été grièvement blessé par des tirs de riposte.

Tout au long des débats devant la cour d’assises spéciale de Paris, l’accusé a assuré que son intention initiale était de détruire des chefs d’oeuvre du musée (Vénus de Milo, toiles de Leonard de Vinci…) pour protester notamment contre la politique française en Syrie. En dépit des « contradictions » et « zones d’ombre » relevées par l’accusation dans son récit, ce cadre commercial, avocat de formation, a expliqué avoir été surpris par la présence, « à cet endroit-là » de la galerie, des militaires de Sentinelle et les avoir attaqués « par réflexe », précisant avoir agi « comme un robot ». Dans son arrêt, la cour a considéré que « le projet criminel d’Abdalla El Hamahmi portant sur « des crimes d’atteintes aux personnes » n’était pas « incompatible » avec une « volonté de dégrader des oeuvres au sein du musée », selon le président de la cour d’assises spéciale de Paris.


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