A la Une

Résultats des régionales : les élections des présidents confirment les victoires de la plupart des sortants

On prend les mêmes et on recommence. Après des élections régionales marquées par une abstention historique, les conseils régionaux ont désigné vendredi 2 juillet leur président. Les résultats ont confirmé le grand chelem des sortants dans l’Hexagone et en Corse.

La Bretagne a levé la dernière incertitude. Le socialiste Loïg Chesnais-Girard, qui l’avait emporté dimanche 27 juin dans la région sans obtenir la majorité absolue, a été élu après trois tours avec 40 voix sur 83, sans parvenir à élargir sa base. Sa rivale Les Républicains (LR), Isabelle Le Callennec, a obtenu 18 voix tandis que les blancs et nuls ont totalisé 25 voix.

Dans les autres régions, il n’y a pas eu de surprise. En Provence-Alpes-Côte d’Azur, le LR Renaud Muselier a été réélu dans un hémicycle régional où la gauche sera absente pour un mandat supplémentaire après s’être désistée, comme en 2015, pour faire barrage au candidat Rassemblement national. Visiblement ému après une campagne qu’il a jugée « difficile physiquement, moralement, politiquement, humainement », Renaud Muselier a promis d’associer étroitement la gauche à sa gouvernance. 

Au cours de cette journée, les discours de certains présidents réélus étaient très surveillés, à droite mais aussi à gauche, au cas où ils confirmeraient ou révéleraient des ambitions nationales à moins d’un an de l’élection présidentielle. Dans les Hauts-de-France, où la gauche a fait son retour dans l’hémicycle régional après s’être désistée comme en Paca en 2015, l’ex-Républicain Xavier Bertrand a promis de continuer à agir « tambour battant » pour la région bien qu’il ait déjà déclaré sa candidature à l’Elysée. 

Autre prétendante pour 2022, Valérie Pécresse (Libres !, ex-LR) a pris de la hauteur en Ile-de-France en plaidant pour « une France vraiment décentralisée ». Rival potentiel pour porter les couleurs de la droite à la présidentielle, Laurent Wauquiez (LR) a été longuement ovationné après avoir été reconduit sans surprise ni difficulté à la tête de la région Auvergne-Rhône-Alpes. 

A gauche, la présidente socialiste sortante de l’Occitanie, Carole Delga, largement réélue dimanche, a été reconduite, alors que certains la voient déjà candidate en 2022 pour le PS. Très applaudie lors de cette séance de l’assemblée plénière au parc des expositions de Pérols, au sud de Montpellier (Hérault), elle est montée à la tribune un bouquet de roses rouges à la main avant de souligner que les électeurs avaient fait « un choix clair ».

Le socialiste Alain Rousset, président de région depuis 1998, a quant à lui gardé les rênes de la Nouvelle-Aquitaine, ce qui l’amènera à 30 ans de mandat présidentiel régional en cumulé. En Corse, l’hémicycle insulaire avait réélu jeudi pour un troisième mandat le nationaliste Gilles Simeoni à la présidence du conseil exécutif.

Les autres présidents sortants réélus sont : Christelle Morançais (LR) dans les Pays de la Loire, le centriste Hervé Morin en Normandie, François Bonneau (PS) dans la région Centre-Val de Loire, Jean Rottner (LR) dans le Grand Est, Marie-Guite Dufay (PS) en Bourgogne-Franche-Comté.

De leur côté, La Réunion fait place à une nouvelle cheffe. Ainsi, Huguette Bello, tête de la liste d’union de la gauche, reprend à la droite la collectivité régionale. Il y a aussi du changement en Guyane. Le divers gauche Gabriel Serville a été élu nouveau président de la collectivité territoriale, assemblée unique née de la fusion du département et de la région en 2015. Ce député, qui a battu le sortant Rodolphe Alexandre avec une liste d’union de gauche, devra renoncer à son mandat national.


Continuer à lire sur le site France Info