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Tour de France 2021 : mauvais souvenirs, col du Pré et Carapaz à l’affût… La 9e étape en questions

Le deuxième plat du menu alpestre est servi aux coureurs du Tour de France dimanche 4 juillet. Après l’arrivée au Grand-Bornand samedi, place à une nouvelle étape de haute montagne avec une arrivée à Tignes, à plus de 2000m d’altitude. 

Pourquoi ce retour à Tignes est-il particulier ? 

Deux ans après un rendez-vous manqué, le Tour de France retrouve Tignes. Un retour précipité pour efface le souvenir d’une étape écourtée par les intempéries estivales. Au lieu d’atteindre Tignes, les coureurs avaient dû s’arrêter dans la descente du col de l’Iseran alors qu’un orage de grêle rendait la route impraticable.

Une journée noire pour les Français avec l’abandon de Thibaut Pinot en début d’étape et la perte du maillot jaune de Julian Alaphilippe. Deux ans après, un Tricolore chassera-t-il ces mauvais souvenirs en levant les bras à l’arrivée ?

Quel est le profil de l’étape ? 

À la veille de la journée de repos, le programme est chargé pour le peloton. Après une mise en jambes dans la côte de Domancy, chère à Bernard Hinault, direction le col des Saisies (9,4km à 6,2% de moyenne). Au sommet, les coureurs auront parcouru plus d’un tiers des 144,9 kilomètres de l’étape. Ils devront profiter de la longue descente (17km) vers Beaufort pour préparer au mieux la terrible ascension du col du Pré et ses 12,6 kilomètres à 7,7% (dont 5km à plus de 9%).

Mais pas de répit pour les coureurs puisqu’il faudra tout de suite prolonger l’effort pour atteindre le Cormet de Roselend, quasiment 14 kilomètres plus loin. Restera enfin la longue ascension vers Tignes (21km à 5,6% de moyenne) pour décider du vainqueur du jour.  

La 9e étape du Tour de France (Tour de France)

La 9e étape du Tour de France (Tour de France)

Richard Carapaz, le coureur à suivre ? 

Avec de telles ascensions et 4624 mètres de dénivelé positif au menu, les favoris sont forcément attendus. Impressionnant vers le Grand-Bornand, Tadej Pogacar compte quatre minutes d’avance au général sur les autres grimpeurs, mais après une telle dépense d’énergie, il pourrait être friable. Et qui de mieux que Richard Carapaz pour en profiter ?

Si Pogacar a donc assommé la concurrence, le leader des Ineos Grenadiers a eu la tête un peu plus dure que les autres. Quand tout les favoris sont passés par la fenêtre après l’attaque foudroyante de « Pogi », l’Équatorien l’a accompagné quelques centaines de mètres. Vainqueur du Tour d’Italie 2019, Carapaz rêve d’une première victoire sur le Tour de France et, qui sait ?, de desserrer de quelques centimètres la mainmise de Pogacar sur la Grande Boucle. 

Qu’en pense Pierre Latour (TotalEnergies) ? 

« Le Col des Saisies est assez roulant, mais placé au départ, il va bien nous saisir, justement. L’enchaînement Col du Pré-Cormet de Roselend va faire très mal. Le Col du Pré est sur une petite route vraiment raide, tu ne bascules pas longtemps en haut car tu reprends la fin du Cormet. Ça fait très mal. Ensuite, le peloton va redescendre et remonter jusqu’à Tignes. En bas de la vallée, il reste 25 kilomètres de montée ! Ça va être une étape de costauds, où ça ne s’arrête jamais, avec une arrivée au sommet. La première partie de la montée vers Tignes est relativement roulante. Quand on arrive au niveau du barrage à 1500 mètres, ça monte de manière plus raide et l’altitude va commencer à peser. Même si l’échappée a de l’avance, elle peut perdre énormément sur la montée finale, voire même avant. » 

Quels horaires ?

12h55 : début de la diffusion sur France 3 et france.tv
13h : départ fictif
13h10 : départ de Cluses
15h05 : bascule sur France 2 
Entre 15h30 et 16h : passage au sommet du Col du Pré 
Entre 17h25 et 18h15 : arrivée à Tignes


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