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La chanteuse grecque Angélique Ionatos est morte à 67 ans

Elle était à la fois chanteuse, guitariste et compositrice, mais surtout elle était l’une des voix les plus célèbres de Grèce. Angélique Ionatos s’est éteinte aux Lilas en Seine-Saint-Denis, mercredi 7 juillet, alors qu’elle venait de fêter ses 67 ans.

Née à Athènes en 1954, Angélique Ionatos fuit la dictature de son pays et s’installe avec ses parents en Belgique en 1969, période à laquelle elle commence à chanter en français. Il y a trente ans, l’artiste grecque quitte la Belgique pour s’installer en région parisienne où elle s’est éteinte, ce mercredi.  

C’est Jean-Pierre Vivante, directeur du Triton, qui a été l’un des premiers à annoncer, sur les réseaux sociaux, la disparition de la marraine de sa salle de concert. Il a salué dans un post Facebook « l’immense artiste, l’incroyable chanteuse, guitariste, musicienne, compositrice, la femme libre, lumineuse, drôle et grave ».

En 1972, l’artiste enregistre son premier disque, en duo avec son frère Photis. Mais avec cet exil qu’elle vit douloureusement, la chanteuse éprouve le besoin de retrouver ses racines et de retourner à sa langue maternelle : le grec. Angélique Ionatos s’inspire alors de la poésie et met en musique de nombreux textes de poètes grecs comme Marie des Brumes d’Odysséas Elýtis, prix Nobel de Littérature en 1979.  

Pour trouver son inspiration, l’artiste puise au cœur de la culture traditionnelle grecque, en particulier dans la structure du thrène, ce chant improvisé sur des vers par les femmes, en Crête et en Épire, pour évoquer la vie des défunts, et dont la forme musicale et poétique lui semble prendre ses racines dans la tragédie grecque.  

Guitariste, compositrice et artiste aux allures de tragédienne, Angélique Ionatos a su, par son art, entre musique grecque traditionnelle, chanson poétique et blues, devenir l’une des voix de la culture méditerranéenne.


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