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Affaire PPDA : les plaignantes contre le journaliste dénoncent dans une tribune « l’impuissance du droit »

« Nous sommes les prescrites, les classées, les sans-suite », écrit ce collectif de femmes. L’ex-présentateur du journal de 20 heures de TF1 faisait l’objet de huit plaintes pour « viols, agression sexuelle ou harcèlement sexuel ».

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France Télévisions

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« Moi, j’ai tellement crié qu’il a retiré ses mains et ouvert la porte. » « Moi, c’était ma toute première interview à la sortie de l’école. Il a demandé à mes chefs de ne plus me faire travailler. » « Moi, j’avais peur. Je n’allais plus aux conférences de rédaction. » Les plaignantes contre l’ex-présentateur du journal télévisé de TF1, Patrick Poivre d’Arvor, dénoncent dans une tribune publiée dans Le Monde, vendredi 9 juillet, « l’impuissance du droit » pour prendre en compte leur situation. 

Après quatre mois d’investigation, huit plaintes et les témoignages de 23 femmes, le parquet de Nanterre a annoncé  fin juin avoir classé sans suite l’enquête pour viols visant le journaliste pour cause de « prescription » ou d' »insuffisance de preuves ».

« Nous sommes les prescrites, les classées, les sans-suite », écrit ce collectif de femmes. « En l’état du droit et de sa mise en application, le raisonnement se tient. (…) Le problème, c’est que nous parlons toutes du même homme », relèvent-elles. 

« Se contenter de remiser l’affaire au musée Grévin du patriarcat, c’est tout mettre en place pour que ça recommence avec d’autres victimes et d’autres auteurs. (…) Nous ne sommes pas des anecdotes de la rubrique ‘people’. Nous sommes la banalité des rapports de pouvoir dans un système d’une violence sexiste ordinaire », poursuivent les signataires. 

Le volet judiciaire dans cette affaire n’est pas clos. Florence Porcel, l’une des plaignantes, a annoncé après le classement sans suite son intention de porter plainte avec constitution de partie civile, ce qui permettra la désignation quasi-automatique d’un juge d’instruction.


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