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Euro 2021 : face au variant Delta, « le risque sera le plus limité possible » lors de la finale, rassurent les autorités anglaises

Plus de 60 000 personnes assisteront à la rencontre Angleterre-Italie à l’occasion de la finale du championnat d’Europe de football, dimanche 11 juillet au stade de Wembley à Londres, au Royaume-Uni. Dans un pays où le variant Delta se propage à toute vitesse, avec plus de 35 000 nouveaux cas, le match inquiète en Europe. Les autorités anglaises, elles, se veulent rassurantes.

Un peu comme si les défenseurs laissaient faire les attaquants adverses, persuadés que le gardien arrêtera tout. Voilà la stratégie du gouvernement anglais, qui laisse la contamination s’emballer, misant sur la vaccination pour servir de rempart. Aujourd’hui, près de 35 millions de Britanniques ont reçu leurs deux doses. Pour ce soir, le stade n’est finalement pas l’endroit le plus dangereux, selon la communauté médicale.

Les événements à l’extérieur présentent moins de risques de propagation du virus. Surtout que des précautions sont prises, selon Marc Baguelin, épidémiologiste et membre du comité de modélisation de la pandémie de Covid-19 au Royaume-Uni. « Les personnes qui se rendent au stade, en théorie, devraient être soit vaccinées, soit avoir un test négatif, explique-t-il. Donc on espère que le nombre d’infections sera limité. » 

« Je pense qu’on essaie de prendre le maximum de précautions, poursuit l’épidémiologiste, mais en même temps, il y a une volonté politique de rouvrir les activités, en particulier les célébrations sportives. Donc je pense qu’il y a un risque, mais qu’il sera le plus limité possible. »

Marc Baguelin, épidémiologiste et membre du comité de modélisation de la pandémie au Royaume-Uni. (RICHARD PLACE / RADIO FRANCE)

Marc Baguelin, épidémiologiste et membre du comité de modélisation de la pandémie au Royaume-Uni. (RICHARD PLACE / RADIO FRANCE)

Le risque se situe plutôt dans les transports en commun qui vont emmener ces spectateurs à Wembley. Pire encore, ceux qui n’iront pas au stade mais qui vont regarder le match dans les pubs. Ceux-là sont des millions, dans des espaces clos. Ils inquiètent le Pr Keith Still, spécialiste des grands rassemblements à la Suffolk University.

« Ce qui est effrayant, c’est le fait que nous ayons maintenant une nation entière qui fait la fête et que les endroits où ils se regroupent ne sont pas réglementés de la même manière. Cela implique des foules immenses… »

Pr Keith Still

à franceinfo

Après la demi-finale, tout le pays a connu des rassemblements spontanés avec les mêmes scènes de liesse et d’embrassades, régulièrement dans des espaces fermés, sans masque, sans distance, sans la moindre précaution, la joie et l’alcool levant toutes les barrières. Le gouvernement appelle donc à faire la fête de manière raisonnable dimanche soir. Sans trop y croire, sans doute.

Avant la finale de l’Euro, les autorités anglaises rassurantes à l’heure du variant Delta : écoutez le reportage de Richard Place

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