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Brexit : la Première ministre britannique « déterminée » à trouver une solution au différend sur le statut de l’Irlande du Nord

Une solution « négociée » plutôt qu’un choc frontal. La nouvelle Première ministre britannique, Liz Truss, s’est dite prête, mercredi 7 septembre, à travailler avec « toutes les parties » pour régler la crise liée au statut de l’Irlande du Nord.

En cause, un protocole négocié au moment du Brexit qui crée une frontière douanière de facto entre l’île de Grande-Bretagne et la province britannique, et qui gêne les flux commerciaux entre ces territoires. Conçu pour empêcher le rétablissement d’une frontière physique avec l’Irlande voisine qui risquerait de fragiliser la paix conclue en 1998, le protocole nord-irlandais maintient l’Irlande du Nord dans le marché unique et l’union douanière européens. 

C’est au cours de l’année 2019, alors que les tractations sur le départ du Royaume-Uni de l’Union européenne faisaient rage, que le protocole nord-irlandais a été établi. La presse anglo-saxonne décrit régulièrement ce protocole comme « la dynamite du Brexit », tant il continue de cristalliser les tensions entre Britanniques et Européens, mais aussi à l’intérieur même du Royaume-Uni.

Tant que ce texte n’est pas retoqué, les unionistes irlandais refusent en effet de former un exécutif local, censé être partagé avec les républicains du Sinn Fein – une politique de la chaise vide qui dure depuis plusieurs mois. Quant à la Commission européenne, elle a déclenché au total sept procédures d’infraction contre Londres pour non-respect du protocole.

Face à ces blocages, Londres a introduit une loi, toujours en cours d’examen parlementaire, pour revenir sur certaines dispositions clés de cet accord. Une décision unilatérale qui a donné lieu à des menaces de représailles commerciales émanant de Bruxelles.

« Nous devons régler les problèmes du protocole nord-irlandais, qui a porté atteinte à l’équilibre entre les communautés en Irlande du Nord », a déclaré Liz Truss lors de sa première séance de questions au Parlement en tant que cheffe du gouvernement, mercredi. « Je suis déterminée à le faire et déterminée à travailler avec toutes les parties pour trouver une solution. »

« Nous ne pouvons pas laisser la situation s’éterniser parce que ma priorité numéro un est de protéger la suprématie de l’accord du Vendredi Saint », a-t-elle insisté, en référence au texte qui a mis fin en 1998 à trois décennies de guerre entre unionistes et républicains, sur fond de conflit confessionnel et de débat sur la réunification avec la République d’Irlande. 


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