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INFO FRANCEINFO. Variole du singe : le ministre de la Santé va saisir la HAS sur l’intérêt ou non de la deuxième dose de vaccin

Le ministre de la Santé va saisir la Haute autorité de Santé (HAS) sur l’intérêt ou non de recommander une deuxième dose de vaccin contre la variole du singe (monkeypox), a appris franceinfo, mercredi 14 septembre, d’une source proche du dossier. Depuis le 4 août et l’annonce de l’élargissement du délai entre les deux doses par le gouvernement, la deuxième dose n’est pratiquement plus injectée par les centres de vaccination, faute de stocks suffisants.

François Braun a fait le point sur l’épidémie mardi avec les acteurs concernés et compte également questionner la HAS sur la possibilité d’injections intradermiques – juste sous la peau – pour économiser des doses.

Dans ce même avis, la Haute autorité de santé doit également se prononcer sur la possibilité d’étendre la vaccination aux femmes qui vivent avec des hommes qui ont des relations sexuelles avec d’autres hommes. Avec près de 3 800 cas, l’épidémie est « contenue » en France mais seulement 91 000 personnes ont pour l’instant été vaccinées alors que 250 000 personnes à risque sont éligibles. La cible pourrait ainsi être élargie.

Le schéma vaccinal contre la variole du singe comprend officiellement deux doses, ou une dose unique pour les personnes ayant déjà été vaccinées contre la variole, et trois doses pour les personnes immunodéprimées. Cependant, le 4 août dernier et afin de permettre à chaque personne à risque d’avoir accès au vaccin, le ministère de la Santé a annoncé que le délai entre les deux doses, jusqu’alors de 28 jours, allait être allongé pour les personnes non immunodéprimées.

Par ailleurs, l’expérience de vaccination lancée le 10 août dans cinq pharmacies d’officine de Paris, Fréjus, Marseille et Lille, ne sera pas étendue, selon les informations de franceinfo. En ce qui concerne les travailleurs et travailleuses du sexe, François Braun compte également mettre en place un chèque service de 16,80 euros par jour, pendant les 21 jours de leur isolement en cas de symptômes.

« Une vaccination en population générale n’est à ce stade pas nécessaire », selon le ministère de la Santé. Pour l’instant, la Haute autorité de Santé recommande de vacciner les personnes contacts autour d’un cas probable ou confirmé de variole du singe, les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes rapportant des partenaires sexuels multiples, les personnes trans rapportant des partenaires sexuels multiples, les personnes en situation de prostitution et les professionnels des lieux de consommation sexuelle, quel que soit le statut de ces lieux.

Le déploiement des centres de vaccination est coordonné au niveau régional par les agences régionales de santé (ARS). « L’ensemble du territoire métropolitain et ultramarin dispose d’un accès à un centre de vaccination », est-il écrit sur le site internet du ministère de la Santé.


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