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Crise de l’énergie : le Medef demande un plafonnement du prix de l’électricité

« Il y a beaucoup d’entreprises (…) qui vont soit ralentir, soit arrêter leur production », estime Geoffroy Roux de Bézieux, le patron du Medef.

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France Télévisions

Publié le 15/09/2022 10:41 Mis à jour le 15/09/2022 11:11

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Il faut plafonner le prix de l’électricité car de nombreuses entreprises vont choisir de baisser ou d’arrêter leur production en raison de prix de l’énergie trop élevés. C’est ce qu’a affirmé jeudi 15 septembre le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, sur BFMTV/RMC. « Il y a beaucoup d’entreprises, et pas que quelques verriers comme on l’a vu, qui vont soit ralentir soit arrêter leur production », a déclaré le président de la première organisation patronale française.

« Beaucoup d’entreprises qui font de l’industrie, mais pas que, ont des contrats à terme. Et là ces contrats à terme arrivent à terme, et les prix sont multipliés par dix ou par quinze », a expliqué Geoffroy Roux de Bézieux. « Evidemment elles sont incapables de répercuter ça dans les prix », a-t-il ajouté. Il a cité l’exemple d’un « grand producteur d’aluminium » qui a réduit sa production de 40% parce que ses contrats à terme ne couvraient que 60% de sa production, et qu’au-delà, il était obligé d’acheter son électricité sur le marché à un prix trop élevé pour lui.

« Il faut faire ce qu’ont fait les Espagnols, ce qu’ont fait les Portugais, qui ont eu l’autorisation de le faire avec l’Europe, c’est-à-dire plafonner le prix de l’électricité », a demandé le président du Medef. « Il y a des projets en Europe, mais il faut aller vite, car sinon on parle vraiment d’arrêts de production », a-t-il mis en garde. Selon lui, il faut trouver un accord au niveau européen « avant la fin du mois ».

Pour le représentant patronal, au-delà des verriers comme Duralex qui sont très consommateurs d’énergie, « le problème se pose dans pratiquement tous les sites industriels » ainsi que « dans la distribution » et d’autres secteurs. « Un prix multiplié par dix ou par 15, ça change complètement tous les paramètres économiques », a-t-il résumé. Roux de Bézieux a enfin considéré que le système d’aides à certaines entreprises mis en place avec l’accord de Bruxelles n’était « pas suffisant » et était « une usine à gaz » en raison de « conditionnalités imposées par l’Europe ». « Ce dispositif d’aides ne fonctionnera pas », a-t-il prédit.


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