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Immigration : « pourquoi pas » répondent des élus de Creuse à la proposition d’Emmanuel Macron de mieux répartir les étrangers en zone rurale

Avant son déplacement dans la Creuse vendredi 16 septembre à l’occasion des Journées du patrimoine, Emmanuel Macron a exprimé son souhait d’accueillir plus d’étrangers dans les campagnes et moins dans les villes, dans le cadre d’une nouvelle loi sur l’immigration prévue dans les prochains mois. En Creuse, les élus sont plutôt ouverts sur la question.  

Remettre de la vie dans les campagnes en favorisant l’arrivée d’étrangers en zones rurales : « Pourquoi pas ?« , répond Nicolas Simonnet, maire de Nouhant (Creuse), 300 habitants. « On a des habitations, des villages qui ne demandent qu’à vivre« , ajoute-t-il, enthousiaste. Mais l’édile se pose aussi des questions. 

« Dans quelles conditions ces personnes-là seront installées ? Est-ce que c’est par obligation ? Il faut leur trouver du travail, il faut qu’elles puissent s’épanouir avec une vie familiale. »

Nicolas Simonnet, maire de Nouhant

à franceinfo

À Guéret, préfecture de la Creuse, la maire sans étiquette, Marie-Françoise Fournier, définit son département comme une terre d’accueil. Pourtant, elle pense aussi « qu’il faut qu’on revienne sur l’idée que les territoires ruraux dépeuplés doivent être repeuplés absolument« . Elle aussi met en garde sur les conditions d’accueil.

«  »Il faut que les gens soient capables d’être accueillis dans de bonnes conditions, que la population locale ait aussi un niveau d’acceptabilité qui soit correct. »

Marie-Françoise Fournier, maire de Guéret

à franceinfo

« Un territoire rural comme le nôtre souffre de problèmes de désertification médicale, au niveau de l’emploi, on n’est pas non plus très compétitif, donc accueillir des gens, c’est les accueillir sur toutes les facettes de leur vie », insiste la maire de Guéret.

Accueillir des immigrés en zone rurale, c’est aussi une possibilité acceptée par Catherine Couturier, députée insoumise de la Creuse, mais il ne faudra en aucun cas l’imposer. « La liberté de circuler dans ce territoire doit être maintenue. C’est quoi ces manières de dire ‘aujourd’hui toi, tu vas aller habiter ici, toi tu vas aller habiter là' », avance l’élue de la Nupes. 

Le principe d’accueillir des immigrés en zone rurale est reçu positivement en Creuse. C’est plutôt la réalisation concrète de ce principe qui devra être précisée rapidement par Emmanuel Macron. 

Que pensent les élus creusois d’accueillir plus d’immigrés en zones rurales ? Réponse avec Hadrien Bect

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