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Les réserves d’énergies fossiles contiennent 3 500 milliards de tonnes de CO2, selon un inventaire inédit

Cette quantité correspond à ce qui serait libéré dans l’atmosphère si les réserves de pétrole, de gaz et de charbon étaient totalement produites et utilisées, selon ce registre mondial.

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France Télévisions

Publié le 19/09/2022 08:41 Mis à jour le 19/09/2022 08:53

Temps de lecture : 1 min.

Les réserves mondiales de combustibles fossiles contiennent l’équivalent de 3 500 milliards de tonnes de gaz à effet de serre, qui seraient libérées si elles étaient utilisées et mettraient à mal les objectifs climatiques internationaux, selon un inventaire inédit publié lundi 19 septembre. Cette quantité correspond à ce qui serait libéré dans l’atmosphère si les réserves de pétrole, de gaz et de charbon étaient totalement produites et utilisées, selon un registre mondial créé par le think tank britannique Carbon Tracker et l’ONG américaine Global Energy Monitor.

Cela équivaut à « plus que toutes les émissions produites depuis la révolution industrielle » et « plus de sept fois le budget carbone restant pour respecter la température limite de 1,5 °C », précisent les auteurs. Cette notion de « budget » carbone renvoie à la quantité de CO2 pouvant être émise pour un résultat donné, en l’occurrence l’objectif le plus ambitieux de l’accord de Paris sur le climat.

Ce registre, qui contient les données sur plus de 50 000 sites dans 89 pays, a pour ambition de fournir aux dirigeants politiques et à la société civile les informations nécessaires pour gérer la sortie progressive de ces énergies fossiles. Il montre notamment que les Etats-Unis et la Russie détiennent chacun suffisamment de réserves de combustibles fossiles pour faire exploser l’ensemble du budget carbone mondial, même si tous les autres pays cessaient immédiatement leur production. Il identifie également la source d’émissions la plus puissante dans le monde : le champ pétrolier de Ghawar, en Arabie saoudite.

Le réchauffement depuis l’ère industrielle, qui a été alimenté par les énergies fossiles, a déjà atteint 1,1 °C, entraînant une série de catastrophes. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) avait suggéré l’an dernier de renoncer à tout nouveau projet pétrolier ou gazier, pour accompagner une baisse rapide de la demande et garder le réchauffement sous contrôle.


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