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Paris 2024 : Kevin Mayer veut « réitérer l’exploit dans deux ans aux Jeux olympiques », après son titre de champion du monde du décathlon

« La dernière fois que j’ai fait un décathlon en France, ça a donné un record du monde. Je crois que j’aime le public français« , indique mercredi 21 septembre sur franceinfo Kevin Mayer, deux fois médaillé d’argent aux Jeux olympiques en décathlon et sacré champion du monde de la discipline le mois dernier. Kevin Mayer est l’un des participants, jeudi 22 septembre, de « Demain le sport », une journée pour réfléchir à l’avenir du sport organisée par franceinfo, avec L’Equipe et France Télévisions à la Maison de la Radio et de la Musique, à moins de deux ans des Jeux olympiques et paralympiques de Paris.

franceinfo : Quels sont les enjeux pour vous à deux ans des Jeux olympiques de Paris ?

Kevin Mayer : Les enjeux personnels c’est d’être en forme pour Paris. J’ai été champion du monde il y a un mois et demi maintenant et je pense que j’ai largement le potentiel de réitérer l’exploit dans deux ans aux Jeux olympiques. Je me prépare comme il faut, je mets tout de mon côté pour être prêt le jour J en sachant que pendant deux jours tous les compteurs seront remis à zéro. Ce sera à moi d’agir pour être le meilleur pour aller glaner une médaille.

Paris, ce sera différent par rapport à tout ce que vous avez connnu auparavant ?

Ce sera complètement différent de tout ce que j’ai pu connaître. La dernière fois que j’ai fait un décathlon en France, ça a donné un record du monde. Je crois que j’aime le public français, j’aime être soutenu. Honnêtement la chose à laquelle je pense, ce n’est pas la pression que je vais avoir avant les JO, je pense vraiment à l’instant présent où je vais entrer dans le Stade de France avec 80 000 personnes et les frissons que je vais ressentir. Je suis plus dans le côté émotionnel. Je pense que je vais vivre l’instant présent, profiter de ce moment et pas me mettre la pression sur ce que je dois faire ce jour-là.

Il n’y aura pas de pression supplémentaire, ce sera un atout pour vous d’être à domicile ?

Bien sûr qu’il y aura de la pression supplémentaire, mais ce sera de la pression positive parce que je serai à la maison. C’est comme quand une équipe de foot joue à domicile, elle sait qu’elle a un avantage, celui du terrain. J’aurai l’avantage du terrain et je ne dois pas prendre cela comme une pression mais comme un apport positif. Un soutien. Chacun a ses responsabilités, dans le sport de haut niveau surtout pour faire en sorte que son sport soit de plus en plus pratiqué et quelle meilleure vitrine que les Jeux olympiques pour faire ça.

« On nous donne la chance, on nous donne l’outil pour générer énormément d’émotion et d’inspiration pour que les jeunes pratiquent le sport plus tard. Il faut s’en servir comme d’un tremplin pour que le sport prenne une place plus importante dans la société française d’aujourd’hui où il est un peu en recul. »

Kevin Mayer

à franceinfo

Sur quoi doit-on travailler en priorité ?

Pour moi, sur l’éducation par le sport, pas forcément le haut niveau, car dans ce domaine-là on est bien accompagnés pour performer. Je pense qu’il faut faire un travail de masse pour inspirer les plus jeunes à faire du sport à l’école.

La France veut beaucoup de médailles, le président de la République l’a dit, est-ce que vous êtes confiant ?

Si on veut avoir beaucoup de médailles je pense que c’est un travail sur 20 ou 30 ans. Si on veut mettre quelque chose en place, ce n’est pas vraiment sur le temps d’un quinquennat ou sur dix ans. C’est toute une génération qu’il faut préparer à être meilleure. Ça commence dès le plus jeune âge. Une médaille c’est une performance individuelle ou collective et pour que les probabilités d’avoir plus de médailles augmentent, il faut un effet de masse qui se crée à l’école tout simplement.

Vous êtes l’un des nombreux invités du festival Demain le sport, c’est important pour vous de participer à ce type de rencontres à deux ans des JO-2024 ?

Réfléchir à l’avenir du sport à n’importe quel moment c’est quelque chose qui m’intéresse. Par mes expériences sportives pendant toutes ces années, je me suis rendu compte de la richesse que cela m’apporte d’en pratiquer un à haut niveau et j’aimerais le faire découvrir au plus grand nombre possible et faire valoir à quel point ça peut être un plus dans la société.


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