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Un rapport dénonce de fortes inégalités sociales dans l’accès aux soins en France

Les 10% des Français les plus pauvres développent par exemple 2,8 fois plus souvent un diabète que les 10% les plus aisés, pointe ce rapport du service statistique des ministères sociaux.

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France Télévisions

Publié le 21/09/2022 11:41 Mis à jour le 21/09/2022 11:48

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Prévalence de maladies chroniques, risque de renoncement aux soins, réalisation de tests de dépistage… Les inégalités sociales se ressentent au sein du système de santé, révèle le rapport 2022 sur l’état de santé de la population en France, publié mercredi 21 septembre. Dès le plus jeune âge, les disparités sont marquées entre les enfants selon la catégorie socio-professionnelle de leurs parents : deux fois plus d’enfants d’ouvriers que d’enfants de cadres se retrouvent en surpoids en grande section de maternelle, note la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees).

Au long de la vie, le risque de développer une maladie chronique, à l’exception de certains cancers, est plus élevé chez les personnes les plus modestes que chez les plus aisées. Les 10% des Français les plus pauvres développent ainsi 2,8 fois plus souvent un diabète que les 10% les plus aisés, pointe ce rapport. Le surrisque de développer une maladie chronique du foie ou du pancréas est également de 2,4 points pour les plus modestes par rapport aux plus aisés, et s’établit à 2 points pour les maladies psychiatriques.

Seul le cas des cancers se distingue : ils surviendraient « un peu moins fréquemment chez les personnes avec les niveaux de vie les plus modestes ». Les personnes aisées sont « souvent prises en charge pour des cancers de la prostate et du sein », et les personnes modestes pour le cancer du poumon, note la Drees. Mais cela peut s’expliquer par un plus faible recours aux tests de dépistage. Ainsi, en 2019, les femmes âgées de 50 à 74 ans qui n’avaient jamais réalisé de mammographie étaient 24% parmi les plus aisées contre 39% chez les plus précaires. Les plus modestes renoncent également davantage aux soins, un phénomène accentué par les déserts médicaux dans certains territoires. 


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