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Équipe de France : les Bleus doivent-ils s’inquiéter avant la Coupe du monde ?

Le feu s’était progressivement apaisé, après la victoire contre l’Autriche jeudi dernier (2-0), mais la défaite contre le Danemark dimanche 25 septembre (0-2), a ravivé des braises encore chaudes. La maison équipe de France continue de brûler, après le mauvais rassemblement du mois de juin et une Ligue des nations médiocre (une seule victoire), et ce à deux mois de la Coupe du monde (20 novembre-18 décembre). Alors, les joueurs de l’équipe de France ont joué aux pompiers à Copenhague. « Il ne faut pas noircir le tableau« , a lancé Olivier Giroud après la défaite au Danemark, tout en précisant que « tout n’est pas à jeter« .

Les Bleus s’apprêtent à remettre en jeu leur titre mondial, à Doha, mais vont devoir pour cela trouver sur le tas – absence de préparation oblige – des solutions pour optimiser le système à trois défenseurs. Abandonnée pendant trois matchs en juin, sur demande de joueurs épuisés en fin de saison, cette disposition tactique est celle que Didier Deschamps veut voir lors du Mondial. Le sélectionneur a vu des signes d’amélioration contre l’Autriche.

Emmené par un grand Raphaël Varane, la défense a tenu le choc. Pas contre le Danemark. S’il brûle après les matchs, l’édifice bleu prend souvent l’eau pendant, quand leurs adversaires appuient là où ça fait mal : entre les défenseurs centraux et les pistons. Offensivement, ces derniers devront apporter davantage, tandis que le trio d’attaque devra retrouver la magie qui avait offert aux Bleus la Ligue des nations à l’automne 2021.

Ce système ne comblera pas ses lacunes d’un coup de baguette magique au Mondial, mais le sélectionneur a surtout souligné les errances de ses joueurs pour expliquer la défaite. « Quand il n’y a pas les ingrédients qu’on a mis contre l’Autriche, peu importe le système. On a été défaillant au niveau des duels et on a commis des erreurs techniques sur les relances« , a tancé le sélectionneur.

Autrement dit, si les Bleus y mettent davantage du leur, ce type de prestations n’a pas de raison de se reproduire. D’autant que l’équipe de France affichait une moyenne d’âge de 25 ans face aux Danois, avec plusieurs novices au niveau international : Benoît Badiashile (21 ans), William Saliba (21 ans), Dayot Upamecano (23 ans), Eduardo Camavinga (19 ans), et dans une moindre mesure Aurélien Tchouaméni (22 ans).

Camavinga, sorti à la mi-temps, a ainsi vécu une soirée difficile dans un Parken Stadium de Copenhague chauffé à blanc : « Ça lui servira pour le futur comme ça servira à d’autres« , a lancé Deschamps, probablement à l’attention de certains qui ne feront pas partie de la liste pour le Mondial. Pour les autres, il s’agissait d’une « piqûre de rappel« , selon le sélectionneur.

« Ça nous fait du bien avant la Coupe du monde. Je ne suis pas inquiet, on a le groupe et le coach pour viser très haut« , a de son côté assuré Antoine Griezmann. Surtout que les Bleus retrouveront au Mondial tout ou partie des nombreux absents de ce rassemblement, notamment Hugo Lloris, Lucas et Theo Hernandez, Presnel Kimpembe, N’Golo Kanté ou encore Karim Benzema.

« L’important, c’est de pouvoir récupérer toutes nos forces pour dans deux mois« , a rappelé Deschamps. Malgré la défaite dimanche, déjà la troisième en compétition officielle sur cette année 2022, les Bleus souhaitent donc raison gardée. Ils se souviennent certainement des critiques qui entouraient déjà l’équipe de France avant de démarrer la Coupe du monde 2018. Avec la suite que l’on connaît.

Avant de parler de véritable effondrement des champions du monde, il faudra voir ceux-ci échouer dans leur grande quête de fin d’année, au Qatar. Et pour cela, attendre leur entrée en lice dans la compétition, le 22 novembre prochain contre l’Australie.


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