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IVG en France : les établissements scolaires doivent respecter la loi et faire de la prévention, selon président du Fonds pour la santé des femmes

Israël Nisand estime que l’argument du « manque de temps » avancé par certains établissements scolaires pour ne pas faire de la prévention n’est pas valable.

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Radio France

Publié le 27/09/2022 21:22

Temps de lecture : 2 min.

« Moins de 15% des élèves entendent parler au cours de leur cursus de ces sujets extrêmement importants pour la vie de tous les jours », déplorent ce mardi 27 septembre sur franceinfo, Israël Nisand, ancien président du Collège national des gynécologues et obstétriciens français et président du Fonds pour la santé des femmes (FSF). Une déclaration faite alors que la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DRESS) publie une étude mardi – veille de la journée mondiale du droit à l’avortement – sur l’IVG en France.

Selon le professeur émérite de gynécologie obstétrique, « la prévention, l’information, l’éclairage des femmes sur leur fécondité, l’information des hommes sur le fait qu’un rapport sexuel ça peut donner une grossesse et qu’ils doivent se sentir tout aussi responsables… Tout cela, c’est de l’élémentaire et ça n’est pas fait », explique-t-il rappelant qu’une loi existe obligeant les établissements scolaires à informer les élèves. 

« Il y a trois à quatre heures qui sont prévues chaque année depuis l’école primaire à propos de l’information à la sexualité et ça n’est pas fait, malgré la loi. »

Israël Nisand, président du Fonds pour la santé des femmes

à franceinfo

Pour Israël Nisand, la prévention est pourtant essentielle et est recommandée par les professionnels : « Cela fait des années que tous les professionnels qui s’intéressent à ce sujet estiment que la prévention vaut mieux que le fait de pratiquer des IVG et demandent que l’information à la sexualité dans les écoles soit faite partout. »

Le président du FSF pense d’ailleurs que cette prévention est le meilleur moyen de remédier aux disparités régionales en termes d’IVG. Il estime que l’argument du « manque de temps » avancé par certains établissements scolaires n’est pas valable : « Il y a une loi et elle n’est pas faite pour décorer les étagères du ministre de l’Education nationale mais pour être appliquée. »

Enfin, concernant la baisse du nombre d’IVG chez les femmes de moins de 25 ans et notamment chez les mineures, Israël Nisand s’en félicite. Pour lui c’est « une très bonne nouvelle ». Cela signifie – selon lui – que les jeunes femmes « maîtrisent de mieux en mieux leur fécondité. » Il explique cette baisse par l’évolution des moyens contraceptifs : « Peut-être que le nombre de dispositifs intra-utérins – qui est une contraception au long cours qu’on n’oublie pas – a joué son rôle dans cette classe d’âge. » Selon lui, c’est aussi grâce à la combinaison de la « gratuité » et de la « confidentialité » qu’on parvient à cette baisse.

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