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Crise de l’énergie : l’Union européenne annonce un accord sur des mesures d’urgence pour réduire les factures face à l’envolée des prix

L’Union européenne a trouvé un accord sur des mesures d’urgence pour aider les ménages et les entreprises à faire face à l’envolée des prix de l’énergie, a annoncé, vendredi 30 septembre, la présidence tchèque du Conseil de l’UE. Ces mesures consistent à récupérer une partie des super-profits des producteurs d’énergie pour les redistribuer aux consommateurs, et à réduire la demande d’électricité aux heures de pointe.

Dans le détail, le plafonnement des revenus concerne les producteurs d’électricité à base de nucléaire et des renouvelables (éolien, solaire, hydroélectrique). Le plafond est fixé à 180 euros par megawattheure et la différence entre ce niveau et le prix de gros du marché doit être récupérée par les Etats pour être redistribuée aux ménages et aux entreprises. Une « contribution temporaire de solidarité » s’applique en outre aux producteurs et distributeurs de gaz, charbon et pétrole. Au total, des recettes d’environ 140 milliards d’euros pourraient ainsi être reversées, selon la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

Par ailleurs, l’accord prévoit un objectif contraignant pour réduire leur consommation d’électricité « d’au moins 5% » pendant les heures de pointe. Les Vingt-Sept sont aussi appelés à réduire leur consommation mensuelle d’électricité de 10%, objectif indicatif.

Une majorité d’Etats membres – quinze, dont la France, la Belgique, l’Italie et l’Espagne –  estiment en outre qu’il faut s’attaquer au « problème le plus grave ». Ils réclament un plafonnement des prix de gros du gaz sur le marché européen. Ces pays veulent que la mesure s’applique à toutes les importations de gaz, pas seulement à celles qui proviennent de Russie.

Plusieurs pays, dont l’Allemagne, sont réticents à mettre en place une telle mesure, redoutant qu’une limitation des prix menace l’approvisionnement des Européens, en dissuadant les « partenaires fiables » comme la Norvège ou les Etats-Unis de livrer l’UE en gaz, au profit d’autres destinations. La ministre estonienne de l’Economie, Riina Sikkut, s’est aussi prononcée contre cette idée, estimant que « la disponibilité du gaz et la sécurité de l’approvisionnement étaient plus importantes que le prix ». Cette décision devrait être tranchée lors d’un sommet des dirigeants des Vingt-Sept le 7 octobre à Prague, et une nouvelle réunion des ministres de l’Energie les 11-12 octobre.


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