A la Une

Vallée de la Roya : deux ans après la tempête Alex, « il y a de l’espoir » même si la reconstruction n’est pas finie

Le 2 octobre 2020, la vallée de la Roya dans les Alpes-Maritimes était coupée du reste du monde. La tempête Alex avait fait dix morts dans le secteur et de très importants dégâts. Deux ans plus tard, les accès ont été rétablis. Il y a encore beaucoup a faire pour reconstruire, mais les habitants vont de l’avant. 

« On était à plus de 150 mètres de la rivière et en une nuit tout est parti », se souvient Isabelle Monnin. Elle a perdu sa grande maison du 19eme siècle qui était plantée au-dessus de l’eau sur la commune de Saint-Martin-Vésubie (Alpes-Maritimes). La demeure a été rachetée par le fonds catastrophes naturelles. Elle va bientôt être détruite.

Mais les prix du foncier ont flambé dans le secteur. Isabelle Monnin habite donc un petit appartement parce qu’elle veut rester sur la commune. « Ça n’a pas été repoussoir du tout, explique-t-elle. On a choisi de vivre dans ce village. Moi mon idée c’était de reconstruire. » Elle ne « pouvait pas imaginer de quitter » Saint-Martin-Vésubie.

« Je suis sûre que ce village va se reconstruire. Il va être différent, mais il y a de l’espoir »

Isabelle Monnin, habitante de Saint-Martin-Vésubie

à franceinfo

D’après le maire de Saint-Martin-Vésubie, 91 maisons ont été détruites sur la commune et un peu plus de 70 doivent encore être rasées. Pour autant, il n’y a pas eu d’hémorragie, selon le maire Ivan Mottet. « On a aussi des gens qui sont venus s’installer, même des Belges, des Hollandais et d’autres personnes de France puisqu’aujourd’hui notre école a plus d’élèves qu’avant la tempête, donc c’est un bon signe », se réjouit l’élu. Cet été, la Vallée de la Roya a même retrouvé ses touristes.

Pour enclencher la phase de reconstruction, un architecte à été désigné : Éric Daniel-Lacombe, spécialisé dans l’adaptation aux risques naturels. Il a dessiné les plans d’un nouveau quartier pour Saint-Martin-Vésubie. C’est un hameau dans lequel les maisons sont collées par groupe avec 45 logements au total. 

« On se resserre un peu, on s’éloigne du risque. On retrouve des nouvelles architectures qui ne sont ni trop petites et consommatrices d’espace, ni trop grandes et défigurant le paysage naturel »

Éric Daniel-Lacombe, architecte

à franceinfo

« On est, non plus à l’individualité, mais sur le début d’une mutualisation d’un collectif qui n’a pas la forme de ce qu’on pourrait appeler le logement collectif », complète-t-il. Aujourd’hui les accès ont été rétablis. Le bord des rivières a été sécurisés : il n’est plus possible de construire à 45 mètres de chaque coté.


Continuer à lire sur le site France Info