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France: l’ONG Bloom attaque le gouvernement qui ne protége pas assez les aires marines

Publié le : 08/10/2022 – 13:21

Pour préserver la biodiversité, la France, tout comme l’Union européenne, s’est fixée l’objectif de protéger 30% de ses eaux d’ici à 2030, dont un tiers sous un statut de protection maximale. Mais le décret français de mise en œuvre de cet objectif est une « imposture écologique », dénonce l’ONG environnementale Bloom. L’association de défense des océans a donc décidé d’attaquer le gouvernement français en justice. Elle a déposé un recours devant le Conseil d’État ce vendredi 7 octobre.

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Au sommet international de Brest, Emmanuel Macron avait promis de se battre pour les océans, régulateurs indispensables du climat, et de mieux protéger leur biodiversité. Mais huit mois plus tard, le décret qui définit les zones maritimes de « protection forte » est bien trop flou, dénonce Claire Nouvian, de l’ONG Bloom : « Il est interdit d’y mener par exemple toute activité humaine. C’est ça ce qu’on attend d’une zone de protection forte. Au contraire, là, on dit, les activités qui endommagent l’environnement sont absentes, évitées, supprimées ou fortement limitées. Cela veut dire qu’on laisse des tas de passages, d’un point de vue du droit, pour y mener des activités destructrices. »

Urgent d’agir

Aujourd’hui, à peine 1,6% des eaux françaises bénéficie de la protection maximale. Et c’est surtout dans les Terres australes, autrement dit, loin de la métropole, des routes maritimes et des littoraux fréquentés. D’après Bloom, les bateaux de pêche industrielle ont passé, en 2021, près de la moitié de leur temps à pêcher dans des aires marines supposément protégées. Pour Claire Nouvian, il est urgent que cela change : « Quand on protège réellement une zone marine, très rapidement, l’environnement marin se porte beaucoup mieux. Les communautés de pêcheurs alentours comprennent que c’est dans leur propre intérêt, puisque ça leur sert de vivier, et ça permet aux pêcheries de se reconstituer. »

L’activiste regrette que la France, à quelques mois du prochain rendez-vous international sur la biodiversité, ne montre pas le bon exemple.


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