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Carburant : les taxis veulent « être prioritaires sur les stations-service » au même titre que les ambulances

« On demande à être prioritaires sur les stations-service » car « les taxis font partie intégrante de la chaîne de soin », réclame le porte-parole de la Fédération nationale du taxi (FNDT), Gilles Alonso, lundi 10 octobre sur franceinfo. Près d’une station-service sur trois manque d’au moins un carburant, en raison d’un mouvement de grève dans les raffineries et les dépôts de carburants lancé par la CGT il y a une dizaine de jours et reconduit ce lundi.

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« Les taxis font partie intégrante de la chaîne de soin dans le sens où on est conventionnés par l’Assurance maladie et on transporte des malades dans les hôpitaux, défend Gilles Alonso. En fonction de certaines pathologies, je pense aux insuffisances rénales et aux personnes qui sont dyalisées, ce sont des transports qu’on ne peut pas annuler ou reporter. »

« On est dans le risque vital pour les patients ».

Gilles Alonso

à franceinfo

« Au même titre que les médecins, les infirmières, les ambulanciers, tous les véhicules de secours », la FNDT demande à ce que les chauffeurs de taxis soient « prioritaires sur les stations et, dans les cas où la pénurie est vraiment accentuée, à avoir des stations réservées ». 

La fédération a envoyé un courrier au ministère de l’Intérieur vendredi dernier pour en faire la demande. « On espère avoir des réponses d’ici le milieu de semaine », précise Gilles Alonso. Les différentes demandes de la fédération lors de précédents mouvements de grève dans le secteur sont toujours restées « sans réponse », regrette-t-il. « On espère que ça va changer cette fois-ci. »

« L’activité ralentit »

La Première ministre Elisabeth Borne a assuré dimanche que « la situation [allait] s’améliorer tout au long de la semaine » notamment grâce au déstockage de stocks stratégiques. « C’est une bonne nouvelle mais on va voir comment la situation va s’améliorer concrètement », commente Gilles Alonso.

Pour l’instant, il est encore trop tôt pour évaluer les conséquences économiques des difficultés de réapprovisionnement sur l’activité des taxis. Le porte-parole de la FNDT dit simplement que « l’activité ralentit », car « au lieu de servir une clientèle, on passe des heures aux stations-service » pour réussir à faire le plein.


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