Coupe du monde féminine de rugby : à quoi servent les protège-dents connectés portés par les athlètes ?
De nombreuses joueuses sont apparues sur le terrain de la Coupe du monde de rugby, qui s’est lancée ce week-end en Nouvelle-Zélande, équipées d’un protège-dents « intelligent » ou « connecté ». C’est World Rugby, la fédération internationale organisatrice de l’évènement, qui est à l’origine de cette expérience qui va durer jusqu’au terme de la compétition, le 12 novembre.
World Rugby a offert à toutes les équipes participantes cet équipement technologique qui vise à mesurer et étudier les chocs à la tête que subissent les joueuses en match ou à l’entraînement. Les résultats seront dévoilés d’ici la fin de l’année.
Le principe de l’étude lancée avec l’université néo-zélandaise d’Otago est donc d’enregistrer les mouvements de la tête et les chocs reçus via de petits capteurs, des accéléromètres intégrés dans les protège-dents. « Nous pourrons ainsi voir avec précision quel type d’impact entraîne quel type de blessure », assure Alan Gilpin, le directeur général de World Rugby.
« Tous les chocs vont être enregistrés soit sur la porteuse de balle, soit sur la joueuse qui fait le placage. »
Alan Gilpin, directeur général de World Rugbyà franceinfo
L’objectif est clair : rendre la pratique du rugby plus sûre, quitte à en modifier éventuellement les règles. L’étude, d’une envergure inédite, implique aussi 700 joueurs amateurs en Nouvelle-Zélande et quelques clubs professionnels, comme Clermont, dont le médecin Rémi Gaulmin, attend les résultats avec impatience. « On a besoin de données objectives. C’est ça qui manque le plus quand on veut mettre des choses en place, pour ne pas le faire au doigt mouillé, explique-t-il. Effectivement le but c’est de voir quelles phases d’entraînement peuvent être les plus accidentogènes. » Et du coup, pouvoir changer les exercices.
#Innovation Des protège-dents connectés pour la recherche sur les commotions !
Un outil avant-gardiste en phase de tests au niveau de @Asm_Omnisports qui pourrait bientôt apporter de nouveaux enseignements à la recherche sur les commotions cérébrales
https://t.co/9wncs8etnA pic.twitter.com/IMX72eEAfZ— ASM Rugby (@ASMOfficiel) March 19, 2021
Clermont vient aussi de débuter une étude sur des biomarqueurs, des enzymes présentes dans le sang, qui permettraient à terme de diagnostiquer avec certitude la commotion, son évolution et le rétablissement complet ou non du joueur pour son retour ou non sur le terrain.
Par ailleurs, World Rugby a également mis en place sur cette Coupe du monde féminine en Nouvelle-Zélande, un accompagnement pour la santé mentale de tous les participantes, joueuses mais aussi staff ou arbitres.
Coupe du monde féminine de rugby : à quoi servent les protège-dents connectés portés par les athlètes ? – le reportage de Fanny Lechevestrier
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