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Climat : la voiture électrique est écologique si elle reste légère, selon un rapport

La voiture électrique est moins polluante qu’un modèle essence si elle reste legère. C’est la principale conclusion d’un nouvel avis, publié mercredi 12 octobre, sur les véhicules électriques de l’Agence de la transition écologique (Ademe). Sur l’ensemble de sa durée de vie, une voiture électrique roulant en France a un impact carbone 2 à 3 fois inférieur à celui d’un modèle similaire thermique, à condition que sa batterie fasse moins de 60 kWh, soit l’équivalent d’une Peugeot e208 ou une Renault Mégane au maximum, avec des autonomies de 400 kilomètres environ.

Avec une batterie de taille supérieure, bien plus lourde, « l’intérêt environnemental n’est pas garanti », explique l’agence. Il convient donc de choisir une batterie adaptée à l’usage majoritaire du véhicule (typiquement le domicile-travail quotidien), en sélectionnant un modèle de véhicule le plus petit et léger possible. Un critère qui exclut d’emblée les SUV, ces vrais faux 4×4 qui dominent le marché automobile.

Pour baisser vraiment les émissions de gaz à effet de serre dans le secteur des transports, le plus polluant en France, il faut d’abord « réinterroger la place de l’automobile dans nos déplacements », souligne l’Ademe, soit réduire les distances parcourues pour le travail ou les loisirs, et préférer la marche, le vélo, les transports en commun, le covoiturage, ou l’autopartage.

Si l’on n’a pas d’autre choix qu’utiliser la voiture, rouler en électrique est aussi moins cher, selon le calcul de l’agence. Sur sa durée de vie, le coût complet d’un véhicule électrique acheté neuf, doté d’une batterie d’environ 60 kWh, est inférieur à celui d’un véhicule thermique comparable « dès aujourd’hui », malgré un coût supérieur à l’achat.

Parcourir 300 kilomètres coûte environ 10 euros à l’heure actuelle avec une charge à domicile, et 40 euros en charge rapide (pour 30 euros environ avec un moteur thermique). Le calcul est défavorable aux électriques plus puissantes, berlines, sportives ou SUV, qui consomment plus. La multiplication de véhicules plus petits, sobres et abordables, devrait faciliter la transition des automobilistes vers l’électrique, avec le développement en parallèle d’une offre en occasion. Le parc français d’électriques était estimé en juillet 2022 à 620 000 véhicules, soit à peine 1,5% du parc roulant.


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