Carburant : « Le PDG de Total prend la classe politique pour des imbéciles », dénonce un député de la majorité
Patrick Vignal estime que la hausse de salaire de 6% annoncée par TotalEnergies après quinze jours de grève est une provocation. Il accuse aussi le leader de la CGT et la Nupes de récupération politique.
Publié le 13/10/2022 13:45
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« Le PDG de Total prend la classe politique pour des imbéciles« , dénonce le député Renaissance de la 9e circonscription de l’Hérault Patrick Vignal jeudi13 octobre sur franceinfo. « Quand vous faites 16 à 20 milliards d’euros de bénéfices, dit-il au sujet de Patrick Pouyanné, vous devez vous mettre autour de la table et partager ». Alors que la grève lancée il y a près de quinze jours pour une augmentation des salaires a été renouvelée, TotalEnergies a proposé ce jeudi matin une hausse de salaire de 6% à ses salariés en France pour 2023.
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« Comment on peut dire à des gens vous arrêtez la grève et on discute ? Ça ne peut pas marcher comme ça, surtout quand vous avez augmenté votre salaire de 50% en 2021 », s’interroge Patrick Vignal. « La société est en difficulté, on a une France au bord du burn out, on a 10 millions de personnes qui sont à moins de 1 000 euros mensuels et à côté de ça vous avez un PDG qui double son salaire. C’est indécent. »
« Comment peut-il aller à la table des négociations en disant aux grévistes je ne peux pas vous donner plus de 6% ? »
Patrick Vignal, député Renaissanceà franceinfo
Patrick Vignal critique aussi fermement le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, qui, dit-il, « prépare son congrès » de mars 2023 et qui « se fait plaisir en mettant une allumette sur le feu ». Le député de la majorité présidentielle fustige aussi « Jean-Luc Mélenchon et Sandrine Rousseau qui préparent la journée de dimanche ». La Nupes organise dimanche 16 octobre à Paris une « marche contre la vie chère ».
« J’ai l’impression qu’on marche sur la tête. Les Français ne se parlent plus. C’est du chacun pour soi ou du sauve qui peut », déplore le député de l’Hérault qui appelle à sortir de « la rupture » et de « la vexation » pour apprendre à négocier. « On est franchement malades dans cette France de ne pas savoir se parler de manière égalitaire et transparente, estime-t-il. Donc oui, je dis à ma majorité qu’on ne peut pas laisser faire ça. Il faut retrouver de la justice sociale. Les Français ne veulent pas obéir, ils veulent adhérer. »
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