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Crise des services de pédiatrie : l’exécutif va lancer un « plan d’action immédiat », annonce Olivier Véran

L’exécutif va lancer un « plan d’action immédiat », avec notamment l’activation localement de « plans blancs », afin de tenter d’apporter une réponse à la saturation des services d’urgences pédiatriques, a annoncé le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, dimanche 23 octobre. 

« Le président de la République a été interpellé par un collectif (…) Il a pris connaissance de cette interpellation et il a sollicité immédiatement la Première ministre et le ministre de la Santé, pour qu’un plan d’action immédiat puisse être mis en place », a détaillé Olivier Véran sur le plateau du « Grand rendez-vous » Europe 1-CNews-Les Echos.

« En fait, l’hôpital fait face à une épidémie de bronchiolite. (…) Elle intervient tôt dans l’année, et donc on déclenche là où c’est nécessaire les fameux ‘plans blancs’ pour rappeler du personnel supplémentaire et pour avoir une meilleure coopération dans les territoires », a-t-il précisé. Le ministre de la Santé, François Braun, doit détailler les mesures du plan à la mi-journée.

Vendredi, plus de 4 000 soignants ont signé une lettre ouverte au président de la République, pour dénoncer la saturation des services pédiatriques hospitaliers dans ce contexte d’épidémie de bronchiolite. Dans ce courrier, les soignants pointent surtout des difficultés structurelles, fruit d’une « inaction politique irresponsable »« Les services d’hospitalisation débordent », alertent-ils. « Il est urgent de pouvoir rouvrir des lits dans les services de pédiatrie en arrêtant la fuite des soignants et en recrutant des jeunes passionnés. »

Les signataires dénoncent dans cette lettre leurs conditions de travail et une prise en charge inadaptée. Ils évoquent une série de dysfonctionnements, allant d’hospitalisations d’enfants dans des lieux non adaptés à des transferts éloignés, des reports d’interventions chirurgicales programmées, ou encore des sorties prématurées d’hospitalisation. Autant de dégradations qui ont conduit à « des retards de soins » et à « la mise en danger des enfants ».

Agnès Firmin le Bodo, ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé, était interrogée à ce sujet samedi sur franceinfo« Il y a un problème et nous le savons », a-t-elle déclaré. « Nous comptons sur la solidarité entre les hôpitaux, sur la solidarité avec la médecine de ville et travaillons à l’ouverture plus prolongée le soir des maisons médicales de garde », a-t-elle ajouté, assurant les soignants du « soutien » du gouvernement.


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