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Crise dans le Haut-Karabakh : l’Arménie et l’Azerbaïdjan acceptent de « ne pas recourir à la force »

Les deux pays participaient lundi à un sommet organisé par la Russie, qui assure depuis 2020 une opération maintien de la paix dans cette région disputée.

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France Télévisions

Publié le 31/10/2022 21:43

Temps de lecture : 1 min.

Un signal encourageant pour la paix au Haut-Karabakh. Lundi 31 octobre, l’Arménie et l’Azerbaïdjan, qui se disputent cette enclave située à leur frontière, ont accepté de « ne pas recourir à la force » à l’issue d’un sommet tripartite organisé par la Russie. Cette annonce survient un mois après des affrontements frontaliers qui avaient fait 286 mort, et s’étaient conclus par un cessez-le-feu surveillé de près par Moscou.

Au sortir de cette rencontre, le président russe Vladimir Poutine a dit espérer une « normalisation » des relations entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Dans une déclaration commune adoptée à l’issue du sommet, Erevan et Bakou ont souligné « l’importance des préparatifs actifs à la conclusion d’un accord de la paix entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie afin d’assurer une paix durable et à long terme dans la région ».

L’organisation de ce sommet tripartite par la Russie ne doit rien au hasard. Depuis la guerre de l’hiver 2020, qui avaient fait 6 500 morts dans les deux camps, des centaines de soldats russes sont toujours mobilisés pour assurer le maintien de la paix dans la région. En parvenant à cet accord, la Russie, sous le feu des critiques après avoir envahi l’Ukraine le 24 février dernier, retrouve son rôle traditionnel d’arbitre dans cette région instable. Et ce malgré l’implication récente de nouveaux intermédiaires dans ce dialogue, comme la Turquie, alliée historique de l’Azerbaïdjan, mais aussi les Européens.

En août dernier, le président du Conseil européen Charles Michel et le président français Emmanuel Macron avaient en effet organisé des négociations entre les chefs d’Etat arménien et azerbaïdjanais. La Russie avait par la suite été accusée de vouloir « déstabiliser » le processus de paix, des propos jugés « inacceptables » par Vladimir Poutine. La mission russe de maintien de la paix pourrait en tout cas durer plusieurs années. Côté arménien, le président Nikol Pachinian a déjà fait savoir qu’il était prêt à prolonger la présence des soldats russes pour une durée allant jusqu’à 20 ans


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