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Ligue des champions : Marseille, si proche, mais surtout si loin

On aurait pu penser qu’une marche avait enfin été franchie. Pour la première fois depuis onze ans, l’Olympique de Marseille disputait, mardi 1er novembre, un match qui aurait pu lui ouvrir les portes des huitièmes de finale de la Ligue des champions. Mais, face à Tottenham, la soirée de gala n’a pas connu le dénouement escompté. Battus par le club anglais dans leur stade Vélodrome (1-2), l’OM termine à la dernière place de son groupe pour sa troisième campagne consécutive en C1, après 2013-2014 et 2020-2021. 

Surtout, on retiendra cette fin de match ubuesque qui a vu les joueurs d’Igor Tudor se faire punir par un but à la dernière seconde après avoir foncé tête baissée pour tenter d’arracher la victoire. Certes, ils étaient déjà virtuellement éliminés de la Ligue des champions, mais à cet instant, ils occupaient la troisième place, synonyme de reversement en Ligue Europa, grâce à la victoire de Francfort contre le Sporting (1-2).

« On ne peut s’en prendre qu’à nous-mêmes. On n’aurait pas dû partir à l’abordage. Il y a eu une incompréhension. On a mal communiqué entre nous, avec le bruit et tout tout le monde qui faisait des gestes. C’est totalement de notre faute », a assumé Mattéo Guendouzi au micro de Canal+, après cette défaite qui change complètement la face de la saison de l’OM et qui va plomber l’indice UEFA du football français, alors que deux clubs portugais disputeront la phase à élimination directe (Porto et Benfica).

Des problèmes de communication avec le staff ? Une simple question « de détails » comme l’a avancé Amine Harit ? Une chose est sûre, la défaite de mardi soir n’était pas le premier faux pas de la saison de l’OM, qui pouvait s’estimer heureux d’avoir encore l’occasion d’entrevoir la phase à élimination directe. Après avoir été épargné lors du tirage au sort, après avoir perdu leurs deux matchs contre l’Eintracht Francfort (0-1, 1-2), et après s’être sabordés à l’aller contre Tottenham (0-2), les Marseillais pouvaient encore terminer premiers de leur groupe.

Ils pouvaient d’ailleurs remercier le Sporting d’être passé complètement à côté de ses deux confrontations (4-1, 2-0), offrant 140 minutes de supériorité numérique à Marseille au total. Ces deux succès ont masqué une grande partie des lacunes de l’équipe d’Igor Tudor qui ne met plus un pied devant l’autre en Ligue 1. Après avoir chuté à la maison contre le promu Ajaccio (1-2), dans le Classique contre le rival parisien (0-1) et contre un concurrent direct pour l’Europe, Lens (0-1), cet OM restait sur un match complètement gâché contre Strasbourg samedi (2-2 après avoir mené 2-0).

Au moment où sa formation enchaîne une cinquième rencontre sans succès toutes compétitions confondues (1 nul, 4 défaites), Igor Tudor a continué à appliquer la méthode Coué en conférence de presse : « Si [Kolasinac marque de la tête], on est encore en Ligue des champions. On a fait un bon match contre un adversaire très fort, mais ça n’a pas suffi. En ce moment, ça ne tourne pas en notre faveur et le foot ne nous donne même pas un peu de ce que nous méritons ». En plus de ne pas être aligné avec celui de ses joueurs, ce discours pourrait avoir une durée de vie limitée sur la Canebière.


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